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Togo - Il y a 5 ans le drame de Wacem

Togo - Societe
30 juin 2015 – 30 juin 2020. Cela fait 5 ans, jour pour jour, qu’un drame s’est produit sur le site de Wacem (West african cement) à Tabligbo dans la préfecture de Yoto. Ce jour-là, six (6) personnes ont trouvé la mort dans l’explosion d’une citerne. Cinq (5) ouvriers togolais contraints par leur patron (indien) de souder avec du chalumeau, la citerne fissurée contenant du fuel à 1000 degrés.
Dans un premier temps, ces ouvriers togolais avaient opposé un refus catégorique à cette mission vue le danger imminent que cela représentait. Mais sous la menace et la pression de leur patron indien, ils ont finalement obtempéré. Ils ont payé au prix fort de leur vie. Ils n’ont pas survécu à l’explosion.

La violente explosion provoquée par le fuel a propulsé ces 5 ouvriers à des dizaines de mètres et déchiquetant leurs corps. L’Indien qui a donné l’ordre à une telle opération, a également trouvé la mort dans l'incendie.

Il a fallut des interpellations avant que la justice togolaise ne se prononce sur le dossier. Le 06 octobre 2016, le Tribunal de Première Instance de Tabligbo a condamné la société d’exploitation minière Wacem au paiement d’une somme de 280 millions de francs CFA aux familles des cinq (5) victimes du drame du 30 juin 2015, en guise de dédommagement des préjudices moraux et économiques qu’elles ont subis.

Cinq ans après ce drame, la question autour des conditions de travail et de vie des ouvriers togolais dans les entreprises détenues par les étrangers reste d’actualité. On ne cessera de le dire. Ces étrangers, se croyant en territoire conquis, n’ont souvent aucun respect pour ces concitoyens togolais qu’ils emploient.

Nombre d'acteurs de la société civile ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur les conditions de travail des Togolais, surtout dans les zones franches. Mais tout porte à croire que ces diverses interpellations ne tombent que dans les oreilles des sourds. Les compatriotes togolais continuant de tirer le diable par la queue au sein de ces sociétés détenues par les expatriés.

Godfrey A