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Afrique - Covid-19 : Ce que l’Afrique doit faire pour limiter la contamination

Afrique - Societe
Plus les mois passent, plus la situation sanitaire prend de l’ampleur en Afrique. Selon Abdoulaye Touré, un acteur de la riposte contre la maladie virale en Guinée, le continent doit faire un test massif des populations afin d’identifier les cas positifs formellement.
Abdoulaye Touré est également Maître de conférences en santé publique à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Il s’inquiète de l’évolution de la pandémie en terre africaine, soulignant que le nombre de cas positifs est sous-estimé sur le continent.

« … depuis le début de cette épidémie, certes, il y a eu beaucoup d’efforts de la part des États, de la part des organisations internationales, notamment l’Union africaine, l’OMS et les autres organisations régionales de la santé, notamment pour l’Afrique de l’Ouest -l’Organisation ouest-africaine de la santé-, mais nous estimons que ces capacités restent toujours un peu en-deçà des besoins, parce que les capacités de dépistage qui sont déployées dans les différents pays sont essentiellement concentrées dans des capitales et à l’intérieur du pays. Les zones un peu reculées sont un peu les parents pauvres, donc il y a besoin de renforcer ces capacités », confie-t-il à Radio France internationale.

Selon lui, « Plus on teste, plus on trouve… Je pense que c’est plus facile à comprendre, parce que cela veut dire qu’on a la possibilité d’identifier le maximum de personnes et surtout que l’épidémie est, en Afrique, essentiellement asymptomatique. Donc, beaucoup de personnes ne se sentent pas concernées, ne se sentent pas toujours porteuses du virus et ne se présentent pas toujours dans des centres de dépistage, alors que les gens sont parfois porteurs du virus, sans le savoir. En dépistant le maximum de personnes, on augmente la chance de retrouver le maximum de cas positifs qui seraient au sein de la communauté. Lorsque l’on dépiste beaucoup de personnes avec un diagnostic qui est très précoce, cela optimise, cela augmente leur chance de survie. Et surtout, comme la population africaine est relativement jeune, on n’aura pas beaucoup de décès ».

A en croire ce chercheur guinéen, le test massif permet de limiter la propagation du virus. Il souhaite même « un dépistage systématique, offrir à toute la population, à celui qui se sent un peu à risque ou celui qui a envie de faire son test ».

Tout en étant d’accord sur le fait que « la transmission est communautaire en Afrique » à cause de relâchement dans le respect des mesures barrières, tout porte à croire, insiste-t-il, que le pic n’y est pas encore atteint. Les derniers chiffres font état de 872 000 cas positifs dont au moins 18 000 décès.

A.H.