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Togo - Affaire d’espionnage : L’indignation de L’ASVITTO

Togo - Societe
L’affaire d’espionnage révélée par les médias européens, Le Monde et The Guardian, ne laisse pas indifférent les acteurs de la société civile togolaise. A l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO), l’on s’indigne et dénonce un abus d’autorité et une violation des droits civils et politiques des citoyens togolais.
« Pour nous, il s’agit d’un abus d’autorité et du pouvoir. Même dans les états qui sont menacés par le fléau du terrorisme, l’écoute téléphonique n’est pas systématique comme le font nos autorités au Togo.

Et donc dans ces Etats, il y a un cadre juridique et approprié qui réglemente ces écoutes téléphoniques. Lorsque les renseignements font état des informations inquiétantes du genre où il y a un groupe d’individus qui s’apprête à commettre une attaque terroriste, je crois que dans ces conditions, l’autorité judiciaire donne une autorisation d’écoute pour pouvoir démanteler ce réseau en vue de prévenir des crimes de masse éventuels. Mais au Togo, nous ne sommes pas dans ce cadre », a expliqué le président de l’ASVITTO, Kao Atcholi. C’était au micro de nos confrères de la radio Zéphyr.

Pour ce défenseur de droits humains, le cas d’espèce au Togo relève purement d’une violation de la liberté d’expression et d’opinion. Il demande par ailleurs aux autorités togolaises de créer un cadre juridique pour régler la question des écoutes téléphoniques.

« Les recommandations que nous avons à formuler aux autorités togolaises, c’est qu’elles doivent se ressaisir. Elles doivent cesser d’être toujours dans cette étape embryonnaire de gouvernance et prendre des dispositions et des mesures pour que les principes démocratiques soient appliqués au Togo. Il faut clairement adopter une loi pour expliquer dans quelle mesure les écoutes téléphoniques peuvent être acceptées, et qu’on sache véritablement quel pouvoir doit disposer des prérogatives d’écoute téléphonique. On ne peut pas mettre cela entre les mains de l’exécutif, en principe c’est le pouvoir judiciaire qui doit en avoir l’autorité lorsque les besoins se font sentir, les écoutes téléphoniques ne doivent pas être mises à la disposition d’une conservation du pouvoir. Mais c’est ce que nous constatons dans le cas d’espèce », a poursuivi le responsable d’ASVITTO.

Rappelons que les autorités togolaises refusent catégoriquement de faire des commentaires par rapport à cette affaire d'espionnage révélé par le quotidien français Le Monde et le quotidien britannique The Guardian.

Godfrey