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L’OIM et le HCR déplorent la mort de 27 personnes lors du naufrage d’un bateau de migrants

Mauritanie - Societe
Une trentaine de migrants se sont noyés et un seul a survécu, lors d’un naufrage au large de la Mauritanie, a-t-on appris vendredi auprès de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et d’une source sécuritaire mauritanienne et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les deux agences onusiennes sont profondément attristées par la mort tragique de 27 personnes en mer au large de l’Afrique de l’Ouest entre Nouadhibou, en Mauritanie, et Dakhla, au Sahara occidental.

« Un seul rescapé a été ramené à Nouadhibou, à la suite de l’opération de sauvetage menée par les garde-côtes mauritaniens jeudi », ont indiqué l’OIM et le HCR dans un communiqué.

Sur place, l’OIM, le HCR et ses partenaires fournissent une aide humanitaire, notamment des soins médicaux et une aide psychologique.

« Alors que nous fournissons une assistance humanitaire conjointement avec le gouvernement de Mauritanie et la société civile, des procédures de sauvetage et d’assistance prévisibles demeurent nécessaires. Ceci est d’autant plus important alors que les mesures de santé publique (contre la Covid19) sont toujours en place », a déclaré Laura Lungarotti, cheffe de mission de l’OIM en Mauritanie

Selon les deux agences de l’ONU basées à Genève, le bateau aurait quitté Dakhla, au Sahara occidental, il y a quelques jours et se dirigeait vers les îles Canaries, avant de connaître des problèmes de moteur. Les personnes à bord se sont retrouvées bloquées en mer et ont commencé à souffrir d’une déshydratation extrême. Les passagers étaient pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, notamment des Guinéens.
Malgré Covid-19, les migrants toujours obligés de tenter ces traversées périlleuses

Parmi les voies de migration pour gagner l’Europe, la route de l’Afrique de l’Ouest, par mer ou par terre, fut l’un des itinéraires privilégiés, emprunté par des dizaines de milliers de migrants entre 2007 et 2010. Les Canaries (Espagne), à une centaine de kilomètres des côtes marocaines, offraient ainsi l’une des principales portes d’entrée à l’Union européenne.

Les mesures prises par l’Espagne ont réduit le flux.

Dans ces conditions, les réfugiés et les migrants empruntaient parfois d’autres trajets méditerranéens vers l’Espagne, la Grèce ou l’Italie. « Malgré les restrictions de mobilité qui sont imposées du fait de la pandémie de Covid-19, les migrants sont toujours obligés d’entreprendre des traversées périlleuses », a précisé Mme Lungarotti.

Dans tous les cas, « ces décès sont évitables, et ils peuvent être évités », a affirmé Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale. Pour M. Cochetel, il faut «agir pour réprimer les passeurs et les trafiquants qui font de fausses promesses aux migrants et aux réfugiés sur des traversées en toute sécurité vers l’Europe ».

Parallèlement, le HCR plaide pour des prestations de protection et des services efficaces aux personnes dans les pays d’asile et de transit soient offertes. Cela permettrait ainsi de « renforcer leur intégration socio-économique et leur inclusion dans les communautés d’accueil afin qu’elles ne ressentent pas le désespoir qui les pousse à risquer leur vie lors de ces périples désespérés ».