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Togo - DÉTOURNEMENT DE L’ARMÉE TOGOLAISE CONTRE LE PEUPLE : argent, mensonges, violence, assassinats et impunité pour se perpétuer !

Togo - Politique
COMMUNIQUÉ CONJOINT DU 10 AOÛT 2020 ADRESSÉ AU PEUPLE TOGOLAIS

RESEAU DE LA COORDINATION DE LA DIASPORA TOGOLAISE INDEPENDANTE (RCDTI) ET

COLLECTIF POUR LA VÉRITÉ DES URNES – TOGO – DIASPORA (CVU-TOGO-DIASPORA)

Contact : [email protected] qui transmettra
Le continent africain avec ses 56 pays dispose encore d’au moins 20 pays où la gouvernance s’apparente à de l’autocratie et des formes subtiles de dictatures.

1. LA GOUVERNANCE DU DÉTOURNEMENT

Au moins 10 présidents africains sont au pouvoir depuis plus de 15 ans, ce grâce à la violence, l’abus de droit et de pouvoir, et avec l’appui extérieur, l’organisation systématique d’élections non transparentes et ne reflétant pas la vérité des urnes. Le paradoxe est que le système mis en place s’appuie sur une élite locale ésotérique, adeptes des « activités mafieuses et souvent illégales » fondées sur l’accaparement des richesses nationales pour contrôler le pouvoir politique, économique et juridique.

Pour se faire, le système pyramidal repose sur l’ethnie du président au pouvoir. Comme aucun soutien n’est « gratuit, le président au pouvoir s’appuie sur un système de don-contre-don qui se traduit par la satisfaction des besoins ésotériques, religieux, matériels et honorifiques non pas seulement de son ethnie mais de tous les sympathisants du système au point d’institutionaliser une gouvernance de la « ventrologie 1 » fondée sur la fausse théorie du « ruissellement » du haut vers le bas. Pour se maintenir, il faut un simulacre de démocratie électorale qui permet de gagner systématiquement au 1er tour, avec des contestations de résultats systématiquement rejetées. Les richesses naturelles accaparées par le maillage à la tête des entreprises ou projets reposent sur une distribution des postes à des affidés.

Le danger pouvant venir de ceux qui détiennent des armes, cette richesse accaparée sur le dos du peuple sert principalement à assurer la pérennisation d’un système de gouvernance autocratique grâce au financement de l’impunité des forces armées, mais aussi des délinquants économiques. Les dépenses militaires, sans statistiques officielles fiables, sont systématiquement en augmentation. Le budget militaire, officieux ou officiel, a une quadruple fonction, toutes fondées sur la servitude volontaire et le rejet de l’indépendance effectif du peuple africain :

- se préserver de toutes insurrections et désobéissance civile par l’achat des consciences en commençant par les familles des militaires ;
- assurer la stabilité de tout le système d’accaparement et de maintien au pouvoir quitte à intégrer ceux qui pourraient devenir des opposants effectifs, s’ils n’ont pas été convaincus avant de tromper le peuple, avec l’appui d’ecclésiastiques de toutes obédiences qui se sont exclus du « Livre de la vie » ;
- respecter les accords secrets de défense en servant les intérêts de pays étrangers, dont l’ex-puissance coloniale sous le faux couvert du jeu diplomatique et l’alignement ou le mimétisme de positionnement dans les relations internationales.
- servir directement les intérêts occidentaux en Afrique subsaharienne en faisant croire que les intérêts occidentaux sont indissociables du maintien de la paix et de la stabilité dans la région, alors qu’en vérité, il s’agit de faire payer par les armées africaines, un déploiement très important et coûteux d’armées étrangères pour mieux s’accaparer les richesses africaines, non sans parfois limiter ou promouvoir les groupes terroristes afin de faciliter les déplacements des populations pour accéder plus facilement et incognito sur les espaces d’accaparement des richesses africaines.

Ne pas comprendre cela conduit à des politiques de compromis, de compromissions et retardent la prise de conscience pour l’organisation d’une autonomie et indépendance véritable de l’Afrique. Mais les traîtres africains et occidentaux ne regardent pas le jeu sans agir contre les intérêts des peuples africains. Aussi, la pierre angulaire de ce système d’exploitation continue de l’Afrique et du peuple noir passe trop souvent encore par l’armée, une organisation d’individus disposant de la force, mais structurée pour ne pas le mettre au service du Peuple africain, sauf exception. Les institutions africaines en général, sous-régionales en particulier, sont là pour renforcer cette gouvernance du « détournement ».

2. CEDEAO : ADOUBER LE PASSAGE DE DEUX À QUATRE MANDATS PRÉSIDENTIELS RENOUVELABLES

Le Togo a inauguré le principe de la « fin » des deux mandats présidentiels au sein de la Communauté économique et de développement des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) 2. Si au départ, les chefs d’État ont fait semblant de s’y opposer, aujourd’hui le système de la contrevérité des urnes, qui permet de gagner au 1er tour des élections présidentielles sans vérification et sans recomptage, est devenu le droit commun. C’est la fameuse « Victoire au premier tour par K.O. », justifiée d’ailleurs économiquement comme permettant d’économiser l’argent du second tour d’un scrutin électoral frauduleux.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire, la Guinée et bientôt le Mali sont « très très » reconnaissants à Faure Gnassingbé d’avoir permis de faire sauter le verrou des deux mandats présidentiels au sein de la CEDEAO. Autrement dit, le mandat présidentiel au Togo était limité à deux dans la Constitution originale de 1992, Loi fondamentale acceptée par le peuple togolais. Mais, un 4e tour d’un mandat présidentiel a été inauguré, et inscrit dans une énième version révisée de la Constitution togolaise comme étant le 2e de la 2e partie d’un mandat présidentiel dont les termes sont devenus illimités au gré de la volonté du « Prince ».

Alors toute la procédure électorale s’apparente à une scène de théâtre grandeur nature. Le problème est que l’ignorance, la pauvreté, la peur, la mentalité du court-termisme et l’individualisme doublé d’égos démesurés servent de levier à la politique du « diviser pour régner » de l’autocrate de service. Ces n’est pas que les responsables de partis politiques, -ceux qui n’ont pas trahi le Peuple-, n’ont pas manifesté leur désaccord ou offert une certaine résistance. La réalité est que ceux qui ont choisi d’aller aux élections de contre-vérités des urnes ont tous trahi. Contre quoi ? Il leur suffit d’en informer le Peuple togolais, qui de toutes les façons, les connaît et ne se fera plus rouler dans la « farine de manioc ». Sauf que ceux qui sont à la tête des forces armées, censés protéger et assurer la sécurité de chaque citoyen, ont leur propre stratégie, contraire à celui du Peuple.

3. LES DIRIGEANTS DE L’ARMÉE : COMPLICES DE LA GOUVERNANCE D’ACCAPAREMENT

Avec le rapport de force qu’offrent les militaires et les sécurocrates, l’armée au sein des pays où règnent des autocrates, s’est, elle-aussi, faite complice de ceux qui sont au pouvoir. La contrepartie est d’abord la perte des valeurs et de la dignité au point de s’opposer aux valeurs cardinales que sont la vérité, la justice, la paix et le bien-être de chaque citoyen. L’autre contrepartie est tout simplement l’argent et les postes. Bref, ceux qui dirigent l’armée au Togo comme dans les pays où la Constitution est tripatouillée, se sont enrichis sur le dos de la population et sont devenus :

- d’une part, des complices volontaires pour les consultants militaires étrangers et les gradés dans le pays, quand il ne s’agit pas, grâce aux accords secrets de défense qui lient la France et les pays de la zone franc dont le Togo, de ne défendre que le Chef d’État et son entourage et moins le Peuple ;
- d’autre part, des complices involontaires pour les subalternes ou apparentés, quand il ne s’agit pas purement de défendre les intérêts propres des militaires, devenus de plus en plus gourmands au fil des années au service d’un autocrate et de sa filiation naturelle, ésotérique et/ou désignée ; et
- enfin, des agents travaillant discrètement pour des intérêts étrangers en s’assurant des « rétro-commissions » en facilitant la vente des richesses du pays.

Avec des constitutions tripatouillées, la saine pratique de la limitation des mandats présidentiels à deux mandats a disparu au profit de mandats à perpétuité et illimités dès que la « remise à zéro » des compteurs est possible.

Tout ceci est validé par des parlementaires de plus en plus nommés grâce à des scrutins électoraux non transparents. Une partie du Peuple est transformée en « godillots » de circonstances, prête à faire quelques délations, voire délits et crimes pour :

- obtenir ou s’approprier l’argent d’ailleurs en toute impunité, « forcée » d’intégrer le moule du parti au pouvoir ; ou encore
- opter pour rejoindre ceux qui font partie du « club » ésotériques seuls habilités à diriger le Togo.

Ces dirigeants usurpateurs du pouvoir du Peuple constituent à peine moins de 10 % de la population sans la Diaspora non comptée. Mais ce sont ces 10 % qui déjà en 2015, selon la Banque mondiale, s’accaparaient 32 % des richesses du Togo. Avec la progression exponentielle, ces mêmes 10 % seraient proches des 60 % d’accaparement des richesses togolaises, non sans le soutien actif de sociétés multinationales, dont plusieurs françaises et africaines, établies au Togo.

Alors pourquoi la peur et la non-implication en politique des populations togolaises sont devenues la règle. Vraisemblablement, c’est parce que les responsables de certains partis de l’opposition ont accepté d’être instrumentalisés et d’être institutionnalisés. Un don et son contre-don en politique se définissent par de la compromission et de la trahison. Le Peuple devrait s’assurer que ce ne sont pas les mêmes qui viennent leur promettre un avenir radieux pour mieux les mener dans une impasse ou pour les flouer encore. En effet, le jeu de cette « opposition institutionnalisée » a abouti à une légitimation de Faure Gnassingbé avec en contrepartie, la participation à des élections de la contrevérité des urnes afin de garantir leur maintien volontaire, -la nuit et parfois le jour-, dans un système de « mensonges » et d’usurpation du pouvoir du peuple. Avec le « ruissellement » qui coule de la « gouvernance de l’accaparement », il faut constater qu’une partie du Peuple togolais s’est laissée séduire par la corruption de proximité.

Bref, tout organiser pour que tout recommence à nouveau au Togo est tout simplement un élément subtil de la gouvernance du détournement qu’il faut absolument stopper en identifiant les acteurs.

4. GANSTÉRISME CONSTITUTIONNEL : LA REMISE DES « COMPTEURS SONT REMIS A ZERO » EST UNE ARNAQUE POLITIQUE

Mais il faut plus pour qu’un autocrate puisse rester en place, à savoir remettre « les compteurs à zéro ». Ce sport favori est pratiqué par les dictateurs en général, africains en particulier, avec plus ou moins de subtilités en jouant sur les fatalités orchestrées. Quand ce n’est pas le Peuple qui les « acclame » et les « supplie » de ne pas décevoir en restant au pouvoir, ce sont des phénomènes impromptus et prévisibles orchestrées par les adeptes de l’ésotérisme qui permettent de conserver le pouvoir, en faisant reposer cette « arnaque politique » sur la responsabilité du destin, pour ne pas dire Dieu. Le cas récent de la « mort » du candidat programmé du Président Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire et la décision de ce dernier de se présenter pour un troisième mandat sur la base d’une Constitution ivoirienne réinterprétée selon le dictionnaire de l’autocratie, est dans les mémoires.

Il faut donc refuser tous compromis sur le fond dès le départ des dérives anti-libertés et anti-démocratiques. Malheureusement, la pauvreté, l’arrivisme, la jalousie et le culte de la médiocrité et de la mauvaise gouvernance cumulés sont des facteurs déterminants dans l’absence de coordination entre les forces de l’alternative. Aussi, tant que les dictatures se perpétueront au pouvoir, la démocratie de façade aura de longs jours devant elles. A ce jeu de dupes, ce sont les peuples africains qui sont les premiers perdants.

Rappelons qu’une dictature repose sur un rapport de force. Le dictateur africain est un grand manipulateur des valeurs négatives qui prédominent dans l’être humain. Ce dictateur africain transforme en partenaire-associé, tous ceux qui détiennent un pouvoir extérieur dont il pourrait bénéficier contre une rémunération non écrite sur la base d’intérêts bien compris. Ces intérêts, physiques, financiers, économiques sont généralement jalousement gardés au sein de sociétés secrètes, ésotériques ou de syndicats. La loi du silence tend à souder un corps social dépravé. Le pouvoir en place ne voyant plus de limites, ni de sanctions pour respecter Dieu et les valeurs, finit par verser dans l’institutionnalisation de l’impunité, des abus de pouvoir et des abus de droit.

Le non-respect de la Constitution est un maillon fondamental dans la Gouvernance de l’accaparement. Celui-ci prend la forme de la « remise à zéro des compteurs » avec une modification expéditive et illégale de la Constitution et devient le passage obligé pour de véritables « gangsters constitutionnels ». Avec la fausse pratique de la « théorie du ruissellement », plusieurs dirigeants africains, publics ou privés ont réussi à transformer une partie importante de leur Peuple en des moutons plus ou moins dociles. La critique de la politique du dictateur-autocrate est tolérée dès lors que celles et ceux qui la formulent, ne sont en rien dangereux pour le pouvoir, tant dans le maintien du système que dans les alertes sur les agissements illégaux, frauduleux ou de violence.

Les journalistes qui se contentent d’alerter devraient passer à la phase supérieure, celle de la justice, car il s’agit d’une gouvernance de l’accaparement qui ne manquera pas de les « broyer » si vraiment les intérêts de ces gangsters économiques devaient déranger les gangsters constitutionnels. La solution passe par l’organisation d’un contre-pouvoir et un rapport de force alternatif.

5. CREER UN RAPPORT DE FORCE ALTERNATIF AUTOUR DES REPRESENTANTS DU PEUPLE

Un régime dans lequel les militaires et autres forces dites de sécurité interne ne respectent pas la Loi fondamentale et se croient au-dessus de celle-ci est un régime politique arbitraire et coercitif. Un tel système ne peut perdurer que si tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme (ou femme) à savoir, le dictateur (trice), ou d’un groupe d’hommes (ex : junte militaire) qui sont devenus des « incontournables de la République ». Comme il n’y a pas de séparation des pouvoirs, le pouvoir fortement centralisé n’est pas partagé, ne rend pas de compte, et encore moins, ne contrôle la transparence des élections puisque ces dernières ne sont pas libres ou alors sont instituées sur la base de la Constitution remaniée à plusieurs reprises pour devenir une Constitution « sur mesure ».

Malgré cela, l’autocrate et son aéropage de militants et sympathisants fonctionnant au sommet au sein d’une oligarchie mafieuse profite des attributs de l’État pour assurer un enrichissement personnel. Mais qui sanctionne tout ceci ? Celles et ceux qui sont morts, torturés, blessés, handicapés, violés, humiliés dans leur propre pays ou même à l’étranger ! Certainement pas, c’est le silence des cimetières !

Il va de soi que les libertés individuelles et collectives ne sont garanties que pour celles et ceux qui s’alignent et louent la politique menée par l’autocrate. Aussi, le Peuple togolais, et plus particulièrement les partis de l’opposition institutionnelle et accessoirement certains ecclésiastiques sont, en silence et en catimini, en train de faire le lourd bilan de toutes ces années perdues à vouloir faire des compromis et des compromissions avec un système autocratique. D’ailleurs certains dirigeants de l’opposition institutionnelle au Togo, comme au demeurant tous les individualistes adeptes du mimétisme électoral, ce après la fausse thérapie des 28 dialogues politiques, portent une lourde responsabilité devant le Peuple togolais.

Ils doivent publiquement s’excuser et ne pas chercher à s’imposer, comme des autocrates, pour favoriser l’émergence d’une troisième voie. En résumé, l’autocratie-dictature ne tolère pas la vérité des urnes. Il organise la contrevérité des urnes et opte pour un gouvernement convivial d’union nationale quand le Peuple demande son départ pacifiquement :

- par la voie de la démission ; ou alors
- par la voie non pacifique qui pourrait passer par le choix libre, planifié et sage des forces armées togolaises et des sécurocrates, épris de vérité et de justice et dotés d’un minimum d’esprit républicain, de rejoindre le Peuple togolais dans son marathon démocratique pour enfin pouvoir choisir ses dirigeants et retrouver sa vraie indépendance (Ablodè).

Les élections organisées sous le joug d’un autocrate-dictateur est une insulte à la démocratie. Il n’y a qu’au Togo, et plus généralement dans les pays francophones où le pré-carré français maintient ses règles iniques d’achat des consciences et des capacités productives dans le cadre de contrats léonins y compris avec l’autocrate-dictateur, sa famille et ses affidés, que le Peuple africain continue de croire à des sorties de crise pacifique. Il se crée ainsi un rapport de force au profit du pouvoir autocrate. Seul un rapport de force alternatif peut neutraliser le premier.
6. VERS UN NOUVEAU LEADERSHIP COLLECTIF ET INCLUSIF

Le pouvoir de Faure Gnassingbé intervient systématiquement dans les décisions de politique économique, industrielle et autres. L’intérêt particulier des groupes de pouvoir ou d’influence gravitant autour du système Gnassingbé n’est pas compatible avec l’intérêt public.

Le Peuple togolais n’a donc plus le choix que d’identifier les vrais responsables de la situation socio-politico-ésotérique actuelle au Togo et de se détourner d’elles et d’eux. L’organisation d’un nouveau leadership collectif doit se faire sans Faure Gnassingbé et ses affidés. Ce nouveau leadership de la démocratie participative doit reposer sur un projet de société commun, des conférences inclusives décentralisées, l’association des forces armées togolaises dès lors que leur loyauté envers le Peuple togolais primera sur leur loyauté envers l’autocrate-dictateur et ses affidés. Cette confrontation doit avoir lieu car il s’agit d’une nouvelle indépendance « interne » aux Togolaises et Togolais.

Ce Peuple humilié et sommé de se taire dès lors que le droit et la justice sont bafoués doit prendre son courage à deux mains et deux pieds pour identifier un groupe d’individus éthiques et non hypocrites, pour offrir les bases d’un Togo différent de celui de Faure Gnassingbé et de son réseau militaire de plus en plus mafieux et désignés à la tête toutes les entreprises publiques togolaises et de plus en plus d’entreprises privées. Que reste-t-il pour entreprendre en toute autonomie ? Rien ou presque ! D’ailleurs, les initiatives ne sont pas couronnées de succès et ne bénéficient pas du soutien de l’État dès lors que l’on ne fait pas partie, de près ou de loin, des cercles concentriques du pouvoir fonctionnant comme un aimant autour de Faure Gnassingbé. En effet, la gouvernance d’accaparement n’aime pas « partager ».

7. VIOLATIONS MULTIPLES DE LA CONSTITUTION TOGOLAISE ET DÉMISSION DE FAURE GNASSINGBÉ

Selon la Constitution Togolaise de la 4e République révisée le 15 mai 2019, l’article 72 rappelle que c’est le président de la République qui est le chef des armées. Mais dans un pays où la gouvernance de l’accaparement est devenue le droit commun, que vaut alors la Constitution et les principes édictés ? Il est prévu dans le Préambule de cette Constitution que « Nous, le Peuple togolais, proclamons solennellement notre ferme volonté de combattre tout régime politique fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice » et selon l’article 2, le principe [de la République togolaise] est « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » avec comme devise : « le travail, la Liberté et la Patrie ».

Le problème est que sous un gouvernement d’accaparement, ces principes sont devenus : « usurpation, servitude volontaire, dynastie monarchique » légalement mis en œuvre avec une Cour constitutionnelle anticonstitutionnelle. Si selon l’article 7 de la Constitution togolaise, « les partis politiques et les regroupements de partis politiques doivent respecter la Constitution » et qu’« ils ne peuvent s’identifier à une région, à une ethnie ou à une religion », il faut bien reconnaître que cela ne s’applique pas à l’armée clanique togolaise à 85 % Kabyè.

Cette armée clanique qui vient en soutien direct à un système de gouvernance de l’accaparement s’estime au-dessus de la Loi en tuant impunément, partout sur le territoire togolais. C’est ainsi que l’article 15 de la Constitution togolaise ne s’applique pas à cette armée clanique : « Nul ne peut être arbitrairement arrêté ou détenu. Quiconque est arrêté sans base légale ou détenu au-delà du délai de garde à vue peut, sur sa requête ou sur celle de tout intéressé, saisir l’autorité judiciaire désignée à cet effet par la loi. L’autorité judiciaire statue sans délai sur la légalité ou la régularité de sa détention ». Ce texte est une vue de l’esprit au Togo et doit être relu à la lumière de la pratique quotidienne : « aucun militaire togolais ne peut être légalement arrêté ou détenu, car au-dessus de la Loi et défendant la gouvernance de l’accaparement » !!!

Pourtant l’article 21 de la Constitution togolaise rappelle ceci : « La personne humaine est sacrée et inviolable. Nul ne peut être soumis à la torture ou à d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Nul ne peut se soustraire à la peine encourue du fait de ces violations en invoquant l’ordre d’un supérieur ou d’une autorité publique. Tout individu, tout agent de l’État coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi. Tout individu, tout agent de l’État est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques ». Le problème est que c’est exactement le contraire que fait quotidiennement la grande majorité des dirigeants des forces armées togolaises au service du pouvoir en place.

Au niveau des médias, l’article 26 prévoit que « La liberté de presse est reconnue et garantie par l’État. Elle est protégée par la loi. Toute personne a la liberté d’exprimer et de diffuser par parole, écrit ou tous autres moyens, ses opinions ou les informations qu’elle détient, dans le respect des limites définies par la loi. La presse ne peut être assujettie à l’autorisation préalable, au cautionnement, à la censure ou à d’autres entraves. L’interdiction de diffusion de toute publication ne peut être prononcée qu’en vertu d’une décision de justice ». La réalité est tout autre. Il est impossible de faire un article sur les nombreux « charniers humains » et autres crimes à bout-portant de nombreux militaires, ex-membres ou membres reconvertis ou membres actuels des forces armées togolaises.

Selon l’article 26 de la Constitution togolaise, « L’État garantit le secret de la correspondance et des télécommunications. Tout citoyen a droit au secret de sa correspondance et de ses communications et télécommunications ». Qui au Togo a été surpris par les révélations du journal le Guardian sur la mise sur écoute institutionnalisée par l’État togolais avec des systèmes israéliens espions, achetés aussi par la France. Le problème est que le premier bénéficiaire de ce système sont les forces armées togolaises, qui l’utilisent contre le Peuple togolais.

Selon l’article 38 de la Constitution, « Il est reconnu aux citoyens et aux collectivités territoriales le droit à une redistribution équitable des richesses nationales par l’État ». Nul n’a vu la couleur ou l’odeur de la redistribution, encore moins du « ruissellement » vers les populations pauvres, sauf si vous acceptez la servitude volontaire et vous alignez sur le parti du pouvoir de la famille régnante et sa cour d’affidés.

Selon l’article 45 de la Constitution, « tout citoyen a le devoir de combattre toute personne ou groupe de personnes qui tenterait de changer par la force l’ordre démocratique établi par la présente Constitution ». Mais alors que faire si « l’ordre démocratique actuel » est fondé sur la gouvernance de l’accaparement et de l’usurpation des biens et richesses appartenant d’abord au Peuple togolais ? Il faut rétablir la vérité des urnes ! Cela passe nécessairement par le départ pacifique ou pas, de ceux qui vivent d’un système fondé sur l’abus de droit, l’abus de pouvoir, l’espionnage des citoyens à des fins de préservation ad aeternam du pouvoir.

Selon l’article 49 de la Constitution togolaise, « Les forces de sécurité et de police, sous l’autorité du Gouvernement, ont pour mission de protéger le libre exercice des droits et des libertés, et de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens ». La réalité togolaise est tout le contraire. Les restrictions imposées au cours de la pandémie du coronavirus COVID-19 ont ouvert un répit au pouvoir en place, car empêchant l’insurrection et la colère des citoyens togolais de se manifester. Alors, chaque citoyen doit comprendre qu’il est question de ne plus systématiquement attendre que d’autres feront à la place des Togolaises et Togolais, la justice et la reconstruction du Togo. Aussi, il y a lieu de sanctifier sans retard le Togo car tout crime impuni est une malédiction pour l’ensemble du Peuple.

Est-ce que selon l’article 64 de la Constitution togolaise et face aux multiples non-respects mentionnés plus haut de cette même Constitution, Faure Gnassingbé peut être considéré comme « le Président de la République » surtout qu’il a par le passé et actuellement refusé de conclure les enquêtes portant sur les assassinats suspects de Togolais et restés impunis, y compris au sein de sa propre armée clanique ? et de l’impunité face à des militaires de sa propre armée assassinés ? Il a pourtant prêté serment de se « laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la promotion du développement, du bien commun, de la paix et de l’unité nationale, de préserver l’intégrité du territoire national ; et se conduire en tout, en fidèle et loyal serviteur du Peuple. » Les preuves de ce comportement n’existent en fait pas sinon tout le monde le saurait. Mais il faut toutefois les exposer au Peuple togolais et laisser ce dernier en vérifier la véracité en toute indépendance.

Au demeurant, l’article 147 rappelle que « les forces armées togolaises sont une armée nationale, républicaine et apolitique. Elles sont entièrement soumises à l’autorité politique constitutionnelle régulièrement établie ». L’article 148 pose les limites des actions : « toute tentative de renversement du régime constitutionnel par le personnel des forces armées ou de sécurité publique, par tout individu ou groupe d’individus, est considérée comme un crime imprescriptible contre la nation et sanctionnée conformément aux lois de la République ».

Enfin, l’article 149 rappelle qu’« en dehors de la défense du territoire et des travaux d’utilité publique, les forces armées ne peuvent être engagées que dans la mesure où la présente Constitution l’autorise expressément. En cas de conflit armé avec un autre État, les forces armées sont habilitées à protéger les objectifs civils, et à assurer des missions de police, dans la mesure où leur mission de défense de l’intégrité du territoire l’exige. Dans ce cas, les forces armées coopèrent avec les autorités de police. En cas de rébellion armée, et si les forces de police et de sécurité ne peuvent, à elles-seules, maintenir l’ordre public, le Gouvernement peut, pour écarter le danger menaçant l’existence de la République ou l’ordre constitutionnel démocratique, engager les forces armées pour assister les forces de police et de sécurité dans la protection d’objectifs civils et dans la lutte contre les rebelles… ».

Face à toutes ces violations, l’ensemble du Peuple togolais, y compris les membres du parti RPT/UNIR doivent abandonner les représentants du pouvoir Gnassingbé, ce à tous les niveaux. Ce sera un geste fort de prise de responsabilité pacifique envers celui dont la famille a usurpé le pouvoir du Peuple pendant 54 ans et s’organise pour continuer encore jusqu’en 2040 compte tenu du système de la remise à zéro des compteurs à la fin des deux mandats d’usage.

Le Peuple tout entier doit refuser d’être considéré comme des « empêcheurs de tourner en rond » par Faure Gnassingbé et ses militaires hors-la-loi !

8. LE PEUPLE TOGOLAIS REBELLE, EST-IL UNE MENACE OU UNE GARANTIE POUR LA DÉMOCRATIE TOGOLAISE ?

Les forces armées claniques du Togo, accompagnées souvent de milices non identifiées, sont responsables de nombreux crimes et charniers dans le pays. Ces militaires ont carrément usurpé la fonction de la police et de la gendarmerie, au point d’avoir de nombreux responsables de ces deux corps de maintien de la sécurité civile être humiliés, assassinés ou partis en exil. Ces forces hors-la-loi deviennent de facto les premiers à « maintenir l’ordre public » au Togo en considérant que les vœux du peuple togolais pour un Togo fondé sur la vérité des urnes fait de ce Peuple, des « rebelles ». Bénéficiant essentiellement d’équipements israéliens et formés en France, certains ne doivent leur carrière qu’en défendant les intérêts de pays étrangers aux dépens de ceux du Peuple togolais. Mais le Peuple peut-il être considéré comme un danger menaçant non pas l’ordre démocratique, mais bien la famille Faure Gnassingbé et ses oligarchies servant de béquilles ? NON !!!

Le paradoxe est que c’est l’armée clanique et non-républicaine qui menace l’existence de la République du Togo en empêchant l’ordre constitutionnel démocratique fondé sur la vérité des urnes d’émerger. Aussi, Faure Gnassingbé et son père avant lui, avec le conseil militaire d’agents militaires français et israéliens et même Rwandais, ont systématiquement exigé et obtenu que les forces armées togolaise viennent assister, quand il ne s’agit pas de remplacer les forces de police, de gendarmerie et de sécurité dans la protection d’objectifs civils et dans la lutte contre le Peuple togolais, soif d’alternance.

En définitive, l’article 150 de la Constitution togolaise prévoit qu’« en cas de coup d’État, ou de coup de force quelconque, tout membre du Gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs. Tout renversement du régime constitutionnel est considéré comme un crime imprescriptible contre la nation et sanctionné conformément aux lois de la République ».

Comme la nation, sous les 54 ans de Gouvernance de l’accaparement, a été réduite à la famille Gnassingbé et sa cour élargie à certains responsables des partis politiques d’opposition, des associations de la société civile, du clergé toutes obédiences incluses, et même des chefs traditionnels, Faure Gnassingbé et son père avant lui, n’ont pas hésité à utiliser les clauses secrètes des accords de coopération militaire ou de défense existants avec la France pour œuvrer contre le Peuple togolais. Dans ces circonstances, toute Togolaise et tout Togolais qui s’engagent dans la désobéissance civile et tentent de s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime et anticonstitutionnelle de Faure Gnassingbé, -plus particulièrement lors de ce 4e mandat présidentiel-, constituent la plus sacrée des menaces pour le régime Gnassingbé et le plus impératif des devoirs d’en neutraliser les velléités. Le jeu est facilité puisqu’il n’y a plus d’oppositions politiques responsables au Togo depuis bien longtemps. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des opposants politiques au régime de Faure Gnassingbé et ses réseaux ésotériques, militaires, mafieux et financiers.

9. RECOMMANDATIONS DE RCDTI ET CVU-TOGO-DIASPORA : TRANSFORMER LES « FORCES ARMEES TOGOLAISES (FAT) » EN « FORCES DE SECURITE DU PEUPLE (FSP) » SANS FAURE GNASSINGBÉ

Il incombe aux forces armées togolaises de choisir si elles resteront dans la mémoire collective du Peuple togolais avec entre autres :

les images de militaires en uniforme s’enfuyant avec des urnes le jour des élections présidentielles en 2010 ;
les nombreux assassinats extrajudiciaires, dont le meurtre très récent à bout portant de Mohamed Agbende-Kpessou en plein jour et l’assassinat du jeune mécanicien Idrissou Moufidou ;
les tortures systématiques dont la torture gratuite de Dodji Koutouatsi, etc., et
l’impunité systématique…

La liste des abus, violences gratuites et atrocités est très longue. Il faudra un jour rendre des comptes devant des juridictions indépendantes africaines. La réputation des forces armées togolaises, selon le Peuple togolais victime, est sulfureuse et se résume aux abus précités. Les forces armées togolaises ne devraient-elles pas plutôt inspirer sécurité, confiance, respect et le sens du service pour son pays ? Certainement !

Le Peuple togolais doit nécessairement opter pour une stratégie qui ne peut pas être celle « des mains nues » mais doit se doter d’un projet de société commun et s’organiser pour porter plainte auprès des juridictions de l’Union africaine pour abus de droit, abus de pouvoir, assassinats de femmes et d’hommes, bref le non-respect de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, et au-delà, le non-respect des lois et principes de Dieu.

Le Peuple, tout en respectant la Constitution, doit pouvoir s’imposer s’il accepte de donner son approbation sur quelques noms de personnalités togolaises compétentes et désintéressés et ne travaillant pas en catimini avec et pour Faure Gnassingbé. Pour se faire, le rapport de force doit changer. L’armée républicaine togolaise doit savoir que son avenir avec le Peuple n’a pas besoin de « remettre les compteurs à zéro » pour travailler pour le Togo. En basculant vers le Peuple, les forces armées togolaises (FAT) devront accepter de changer leur nom pour adopter celui qui va les réconcilier avec le Peuple togolais à savoir devenir : Les forces de sécurité du Peuple (FSP). Alors Faure Gnassingbé ne pourra plus se cacher derrière les accords secrets de défense pour se maintenir par la force au pouvoir en s’appuyant sur l’armée, sur une milice, sur un parti, sur une caste, sur un groupe religieux ou social, ou sur les traîtres !

Aussi, RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA exhortent chaque citoyenne et citoyen togolais, partout où elle ou il se trouve, à abandonner Faure Gnassingbé et ses agents nationaux et internationaux. Ceux qui ne le feront pas auront choisi de lutter contre l’avènement d’un nouveau Togo sans Faure Gnassingbé. Même avec l’achat des consciences avec l’argent, les honneurs, la violence et le droit à l’impunité, Faure Gnassingbé ne pourra pas à terme détourner l’armée togolaise de sa véritable mission : protéger le Peuple togolais dans son ensemble et sans exclusif. Ce temps viendra dès lors qu’une partie des militaires responsables prendront conscience qu’ils ont systématiquement « violés » la Constitution togolaise au cours des 54 ans de règne de la famille Gnassingbé au sommet d’un État usurpé.

RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA rappellent que la gouvernance de l’accaparement et de l’usurpation ne peut pas perdurer avec les « poches de plus en plus vides de l’État togolais » … L’armée togolaise, ne doit pas être détournée de ses missions régaliennes, et utilisée contre le Peuple. L’armée est au service du Peuple togolais, pas au service du système et de la famille Gnassingbé, soutenue par des puissances privées et publiques étrangères.

Le 10 août 2020.

La Direction du :

Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et du

Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-TOGO-DIASPORA) en partenariat avec toutes personnalités ou structures de la société civile indépendantes.

Comité de Rédaction : RCDTI, CVU-TOGO-DIASPORA ET PARTENAIRES :

Yves Ekoué AMAÏZO, Dr.
Jean-Pierre Akoété BALIKPO
Ernesto D’ALMEIDA, Dr.
Mathieu D’ALMEIDA
Koffi DEKU, Ing.
François FABREGAT
Apélété Félix KODJO
Antoine Koffi OKOUTA
Antoine RANDOLPH, Dr.