Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 10:28:24 PM Vendredi, 19 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 

togo-la-dmk-demande-la-suspension-du-mandat-d-arret-lance-contre-agbeyome

Togo - La DMK demande la suspension du mandat d’arrêt lancé contre Agbéyomé

Togo - Politique
La Dynamique Mgr Kpodzro ne digère toujours pas les résultats de la dernière présidentielle du 22 février 2020. Face à la presse hier à Lomé, les membres de ce regroupement sont revenus sur la situation sociopolitique du pays, notamment le statu quo qui prévaut six mois après la proclamation des résultats de la présidentielle, la gestion de la crise sanitaire, les persécutions judiciaires des opposants, le pétrole-gate et l’affaire d’espionnage avec le logiciel Pegasus... Ils ont passé en revue tous ces sujets brûlants de l’actualité du pays. Les membres de la Dynamique demandent par ailleurs au régime de suspendre le mandat d’arrêt lancé contre leur champion, Dr Agbéyomé Kodjo. Lisez plutôt la déclaration liminaire ayant sanctionné cette rencontre avec la presse locale!
CONFERENCE DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE MGR KPODZRO
DÉCLARATION LIMINAIRE

Le scrutin présidentiel du 22 février 2020 dont les résultats font l'objet de contestations jusqu'à ce jour a plongé le Togo dans une profonde léthargie. La situation sociopolitique se détériore à tous les niveaux, et pourtant, le gouvernement ne montre aucune direction politique et rechigne à prendre ses responsabilités. Le candidat qui a été proclamé par la Cour constitutionnelle comme premier responsable du pays, au lieu d'assumer les hautes charges vers lesquelles il a été renvoyé à l'issue des résultats controversés, se cache, rase les murs et s'annonce aux abonnés absents comme pour dire au peuple qu'il n'est pas le vrai vainqueur du scrutin présidentiel du 22 février 2020.

C'est la toute première fois depuis l'élection présidentielle multipartite de 1993 que la coutume de la nomination d'un Premier ministre et la formation d'un gouvernement n'a pas été respectée. Le gouvernement qui est maintenu en place six (6) mois après le scrutin présidentiel ne convoque plus le Conseil des ministres hebdomadaire pour prendre les décisions sur la gestion quotidienne de l'Etat. Pour tout dire la classe politique dirigeante a démissionné sans avoir le courage de l'annoncer publiquement.

A moins qu'elle soit entrain de gérer les affaires courantes pour sortir et faire la place au vrai vainqueur ! Pourquoi la démission de la classe dirigeante intervient-elle après l'élection présidentielle du 22 février 2020 ? N'aurait-elle pas plutôt été requinquée et prompte à s'atteler aux hautes charges de l'État si elle avait été adoubée vraiment par le suffrage universel ?

Au moment où l'État a besoin de son chef et de son gouvernement pour faire face aux nombreux maux et défis qui assaillent les populations, le régime sortant a choisi d'être là sans agir. Pendant ce temps, le pays enregistre des morts, des assassinats de civils, de hauts cadres de l'armée et de l'État, des arrestations arbitraires, la progression de la pandémie du Coronavirus, la baisse du pouvoir d'achat, l'avancée de la pauvreté, bref des maux de toutes sortes qui ont fait monter à leur comble les frustrations des populations.

Comme si cela ne suffisait pas, le régime sortant s'est permis de débourser des centaines de milliards des caisses de l'État pour s'acheter auprès d'une société informatique israélienne un logiciel espion dénommé Pegasus pour écouter les élites politiques et religieuses. Or la mise sur écoute de citoyens est une violation de la constitution, surtout dans le cas d'espèce où elle est faite avec des techniques destinées à combattre les terroristes. Le régime a l'obligation de s'expliquer sur ces accusations.

Par ailleurs, il refuse de saisir le parquet afin qu'une information judiciaire soit ouverte sur le dossier du pétrole qui cache un gros scandale financier récemment révélé par la presse. De même qu'il ne fait rien pour arrêter les braquages de commerçants qui sont légion dans le pays et ont emporté, selon les chiffres officiels plus de 86 milliards en 6 mois, devant faire tourner le commerce intérieur.

La Dynamique Mgr KPODZRO (DMK) dénonce les injustices qui sont faites aux populations togolaises, notamment au Président Agbéyomé KODJO contre qui un mandat d'arrêt a été décerné suite à une convocation à laquelle il a envoyé ses avocats plutôt que de se présenter en personne par mesure de sécurité. Ce mandat d'arrêt doit être rétracté purement et simplement parce qu'il est injuste et ne participe pas à l'apaisement du climat sociopolitique. Les harcèlements judiciaires auxquels sont soumis le président Agbéyomé KODJO, qui est dans la posture d'un interlocuteur dans une crise postélectorale et non dans celle d'un criminel, et certains responsables de la DMK, doivent être arrêtés.

La Dynamique Mgr KPODZRO proteste contre le jugement expéditif sans la présence de leurs conseils de ses cinq (5) militants gardés depuis le mois d'avril à la prison civile de Lomé et demande leur libération immédiate, ainsi que celle de ses onze (11) militants transférés de la prison civile de Tsévié à Lomé. Elle réclame l'élargissement des citoyens togolais arrêtés le 1er Août 2020 et celle de tous les détenus politiques qui croupissent encore dans les geôles du Togo. Elle demande aux préfets et aux commandants des brigades de gendarmerie de l'intérieur du pays, notamment dans le Tone, Tandjoaré, Assoli, Kozah, Sokodé,Ogou, Yoto, Wawa, Dayes, Amou et ailleurs, de cesser de poursuivre et de traquer les militants de l'opposition.

La Dynamique Mgr KPODZRO (DMK) exprime ses vives inquiétudes face à la sortie des milices armées proches du pouvoir lors de la manifestation du 1er Août 2020 lancée par Tempo-Africa Tv et exige que ces personnes identifiées et leurs commanditaires soient mis aux arrêts. Elle dénonce la situation délétère dans laquelle se trouve le pays et pense que la relance est possible si ceux qui le dirigent prennent conscience qu'il existe un malais politique profond découlant de la crise postélectorale en cours.

Pour y arriver, il est impérieux que toutes les composantes comprennent qu'il faut arrêter les poursuites judiciaires et les autres formes de conflits pour s'engager résolument dans la voie d'une solution politique. Enfin, elle lance un appel à la classe politique togolaise, toute tendance politique confondue, à prendre la mesure de la situation et à travailler au redémarrage du Togo.

Fait à Lomé, le 11 Août 2020
La Cellule Communication de la DMK