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Afrique - Et si nos écoles restent fermées, rêvons nos enfants en digital

Afrique - CHRONIQUE - Technologie
La technologie occupe une place prépondérante dans notre société depuis un temps. Mais cette présence est renforcée par le confinement généralisé de la pandémie cette année dans tous les secteurs. Que ce soit dans le secteur de l'éducation, la santé, les services, et autres la technologie est omniprésente. Le secteur de l’éducation retient le plus d'attention. Certains de nos enfants sont à l'école, d'autres se préparent pour les vacances et tôt ou tard l'école reprendra. Comment serait l’école cette année ? Avec cette pandémie, le monde devient aussi petit qu'on ne le pense. Les grandes villes et hameaux se rapprochent de plus. La technologie fait son chemin et répond mieux aux exigences de l’heure peu importe nos aptitudes. Aussi bien que ces secteurs auront le besoin, la technologie devient incontournable. On peut dire que les pays développés ont des infrastructures pour absorber les dégâts indirects de la pandémie en milieu scolaire mais tous ont perdu leur hégémonie. Dans les pays sous-développés où les infrastructures sont presque inexistantes voir inadéquates pour collecter, sauvegarder, et disséminer les informations, ces pays ne se retrouvent même pas.

La technologie demeure la solution privilégiée en milieux scolaire même si elle a ces inconvénients. C'est fini l'éducation aux moyens traditionnels avec des livres, tableaux et craies. Plus nos enfants sont en mesure de répondre aux enjeux de l'heure par la technologie, plus la chance qu’on devient la sud Corée de l’Afrique de demain. Et si le futur de demain est l’Afrique alors, nos enfants doivent commencer par rêver en digital. Cela passe par un investissement dans la technologie scolaire.

Personne n'aurait cru que cette pandémie puisse mettre à nui les grands systèmes scolaires du monde. Même si certains ont essayé de sauver l'année scolaire, les approches sont incomplètes. Ce qui fait ressentir une disparité accrue entre le pauvre et le nanti. Aux Etats Unis, La COVID 19 a exacerbé les fractures socio-économiques. Selon Bill Gates, certains enfants issues de familles pauvres avaient des difficultés à accéder les matériels pouvant faciliter les cours virtuels. L’avancée poussée de la technologie scolaire a permis à certains élèves des pays développés de suivre les cours en ligne et assistés par des personne ressources virtuelles. Les parents deviennent de facto les enseignants à la maison. Le mal est que tous les parents ne sont pas des experts dans les matières ou modules et n'ont pas les mêmes aptitudes en technologie pour assister ces enfants à la maison. Certaines écoles ont ajusté leur technologie pour répondre aux besoins. Ce qui n’est pas le cas sur le continent Africain. Rare sont les écoles qui ont pu adopter la technologie éducative et offrent les cours virtuels.

Le cas est intéressant dans mon pays où la solution consisterait à offrir les cours sur les chaines de télévisions, radios, et les réseaux sociaux. Heureusement que cette proposition avait été avortée à la dernière minute. Mais on contacte que nombreuses sont les maisons sans électricité, internet, radio, télévision ou téléphone. Globalement, les parents, les enfants et les enseignants reconnaissent qu’il y a plus à faire pour rendre l’accès de la technologie en milieu scolaire. Si on veut que nos enfants arrivent à penser et rêver en digital, le secteur de l'éducation en Afrique doit embrasser la technologie dans les écoles depuis la crèche par une vision transformative qui consisterait à changer le system éducatif. On doit digitaliser le système scolaire et décomplexer informatique et ne plus la voir comme un luxe mais un outil de base. On doit embrasser le concept d'un élève un ordinateur avec internet accessibles dans tous les centres du savoir. Ce faisant, on forme une société intelligemment artificielle (IA) qui rêve en digital. La société civile doit jouer un rôle de pond dans cette transformation.

La société civile a le devoir de venir avec des initiatives qui permettent le bon vivre de l’homme dans la société. La société civile doit faire de propositions au gouvernement et ces partenaires. Alexis de Tocqueville confère un rôle très important à la société civile dynamique faite de toutes communautés locales, professionnelles, familiale et associatives. La gestion de la cité n'appartient pas aux hommes de pouvoir qu'en dernier recours. Il n’y aura pas de technologie sans loi qui puisse protéger les intérêts propriétaires dont les informations sont collectées, sauvegardées et disséminées. Si la société civile ne participe pas aux débats et laisse cela au pouvoir, ce serait dangereux du fait que le pouvoir n’a qu’un rôle administratif. Donner ce rôle aussi important à un pouvoir super exécutif sans contrôle peut piétiner les libertés civiles et individuelles. Une société civile forte servira de ‘check balance’ de l’exécutif. Il faut un garde-fou pour maintenir la confidentialité, l’intégrité, et l’accessibilité des données contre les cybercriminels. C’est ainsi qu’aux USA il y a des lois fédérales sur la gestion de la sécurité des informations comme la FISMA, HIPAA, SOX, PCI-DSS, ou ISO 27002 et dans la communauté européenne la GDPR. Mais l’Afrique manque ces lois même s’il y a certains qui commencent à faire des lois au niveau étatiques. Ces lois ne proposent une approche holistique pouvant répondre aux défis de cybercriminalité. La technologie est là pour rester, on ne peut pas l’échapper plutôt il faut qu’on expose nos touts petits à l’outils informatiques et que le gouvernement innove et définisse les conditions pour que les données des utilisateurs soient protégées contre toute éventuelle fuite.

Obito Anuk