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Togo - ASVITTO demande les preuves de la désertion du gendarme Fare Djawe

Togo - Societe
La famille du gendarme Fare Djawe ne l'ont plus vu il y a quelques jours. Elle l'estime porté disparu. En réaction à la situation, la Gendarmerie a fait une sortie en indiquant que le gendarme n'est pas porté disparu, mais a déserté les rangs. L'Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) demande les preuves de cette désertion.
COMMUNIQUÉ RELATIF À LA SITUATION DU GENDARME FARE DJAWE DE LA BRIGADE DE RECHERCHE DE KARA

L'ASVITTO PREND ACTE DE LA RÉACTION DE LA GENDARMERIE NATIONALE SUR SON COMPTE TWITTER ET DEMANDE LA PREUVE DE LA DÉSERTION

Depuis plus d'une semaine la famille du gendarme Faré Djawé n'a plus de ses nouvelles et s'est mise à sa recherche selon la procédure normale mais en vain. Adjudant de son état et âgé de 47 ans, il serait dans sa 26 ème année de travail et était l'adjoint au CB de la brigade des recherches de gendarmerie à Kara avant sa disparition dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 août 2020 dans des circonstances non encore connues.

Suite aux informations relayées sur les réseaux sociaux y relatives, la gendarmerie a réagi par un tweet en ces termes : << Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux, l'Adjudant Faré Djawé de la Brigade des recherches de gendarmerie à Kara n'est pas porté disparu. Il s'agit d'1e désertion des rangs après avoir abandonné sa tenue de travail >>.

l'Association des Victimes de Tortures au Togo (ASVITTO) prend acte de cette réaction et invite la direction de la gendarmerie nationale à situer la famille et l'opinion par des preuves convaincantes de la prétendue désertion, notamment un acte juridique de l'abandon délibéré qui justifie la désertion. Car le fait << d'avoir abandonné sa tenue de travail >> n'est pas suffisant pour justifier une désertion et ne saurait être considéré comme l'annulation d'un contrat de travail entre l'employeur et l'employé.

Mieux, selon les témoignages de la famille, le gendarme disparu << aurait laissé sa tenue militaire au bureau lorsqu'il a été mis en quarantaine du 30 juillet au 11 août 2020 avec deux (2) de ses collègues parce qu'ils auraient été en contact avec un prévenu qui aurait été testé positif au Covid-19.>> Curieusement, il serait le seul à être libéré la même nuit où sa disparition a été constatée. Il conviendrait également que les services médicaux puissent justifier ce qui a bien pu motiver sa libération nocturne.

Il faut noter que parallèlement à la réaction de la gendarmerie nationale, la famille de l'Adjudant Faré Djawé est sérieusement menacée par certains cadres du milieu qui cherchent à étouffer l'affaire pour des raisons inavouées.

En considérant la gravité des atteintes aux droits de la famille de l'Adjudant Faré Djawé à rechercher et savoir la vérité sur ce qui est arrivé à l'un de ses membres, l'ASVITTO demande aux autorités gouvernementales de faire la lumière sur la disparition de cet adjudant et exige que les menaces cessent sur sa famille. Ceci dit, la gendarmerie nationale a la lourde responsabilité morale et doit faire face à ses obligations de retrouver son élément.

Enfin, elle invite la communauté internationale à obtenir des autorités gouvernementales l'ouverture d'une enquête indépendante sur les disparitions suspectes dans les rangs des forces de l'ordre et de défense depuis la dernière présidentielle.

Fait à Lomé, le 19 août 2020

Pour l'ASVITTO

Le Président
M. ATCHOLI KAO MONZOLOUWÈ