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Togo - Réfection de la route Lomé-Vogan-Anfoin : Les populations racontent leur amertume

Togo - Societe
Le 30 janvier 2014, dans la cour du CEG Akoumapé (Préfecture de Vo), Ninsao Gnofam, alors ministre des Travaux Publics et des Transports, lançait les travaux de réhabilitation de la route Lomé-Vogan-Afoin, long de 61 km, au grand bonheur des populations.
Précédemment confiés à l’entreprise togolaise CECO BTP, les travaux de réhabilitation de la N°34 financés par l’État togolais à un coût global de 23. 752. 479. 430 francs Cfa seront abandonnés pendant plus de 2 ans, pour corruption. Alors que l’ouvrage était censé finir en juillet 2015.

Les travaux reconfiés à la China Road and Bridge Corporation évolue timidement. Malheureusement, de Lomé à Vogan, "le constat est amère", relèvent nos confrères de Radio Victoire FM dans un dossier consacré à la route Lomé-Vogan-Anfoin. Les populations peinent à se déplacer.

On note "un écart considérable entre les dimensions contractées avec CECO BTP et celles concédées aux Chinois qui exécutent actuellement les travaux". "Difficile voire impossible pour les populations de descendre de la route principale pour aller dans les villages et vice-versa. Car le niveau de la route bitumée est trop élevé par rapport à la piste rurale et aucune rampe pour faciliter la circulation aux populations", souligne la même source.

Indignées, les populations s’interrogent sur la qualité de l’ouvrage qu’elles qualifient de "chinoiserie".

On note également la non-prise en compte du rond-point Yesuvito par les travaux. Une autre situation qui désenchante populations et autorités locales.

Selon le maire de la commune de Vo 1, Atissovi Afande, le rond-point historique de sa commune n’a pas été pris en compte dans le cahier de charge. "Vraiment ils ne sont pas occupés particulièrement de l’aménagement de cet endroit", a-t-il déploré.

Il assure avoir approché le ministère sauf que leur démarche est restée lettre morte, ajoutant que le chef de mission de contrôle à défaut d’un rond-point digne de ce nom, a quand même promis "un aménagement" pour rendre l’endroit "attrayant". "Mais ça doit être un avenant", se désole Atissovi Afande.

Rayan Naël