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Togo - Deux avocats français défendent la cause d’Agbéyomé auprès de l’ONU

Togo - Politique
Gabriel Kodjo Agbéyomé ne lâche rien. L’ancien Premier ministre qui s’autoproclame « président démocratiquement élu » à l’issue de la dernière présidentielle du 22 février est toujours dans sa logique. Il vient de recourir les services de deux avocats français pour défendre sa cause auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Le président du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) réclame toujours sa « victoire » du dernier scrutin présidentiel, et il est prêt à tout pour rentrer dans ses droits. L’ancien Directeur du Port Autonome de Lomé active ses réseaux depuis son « maquis ».

Deux avocats au barreau de Paris acquis à sa cause, viennent de saisir le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies. Il s’agit de Pierre-Henri Bovis et Robin Binsard. Ces derniers qui disent « agir au nom de leur client » Agbéyomé Kodjo et demandent à l’ONU de sanctionner le pouvoir de Faure Gnassingbé pour « fraude électorale » lors du dernier scrutin présidentiel. Ces avocats dénoncent aussi les violences et les menaces mort dont a été victime leur client lors de son contentieux électoral avec le régime.

« C’est donc à l’issue d’une élection entachée de fraudes et de violences que le Président de la République sortant Faure GNASSIMGBE a été déclaré vainqueur avec un score s’élevant prétendument à hauteur de 72,3% des votes. Les persécutions dont M. Agbéyomé KODJO fait désormais l’objet parachèvent d’établir le recul de l’Etat de droit au Togo », indiquent ces deux avocats français.

Me Pierre-Henri Bovis et Robin Binsard n’apprécient pas le fait que la justice togolaise interdise à leur client de prononcer « tous propos, déclarations ou attitudes tendant à remettre en cause et à saper l’ordre constitutionnel et institutionnel ». Pour eux, il s’agit tout simple d’une manœuvre du régime pour empêcher Dr Kodjo de contester la régularité du scrutin.

« Cette privation de liberté est inique et attentatoire au droit international ainsi qu’à la constitution togolaise, lesquels consacrent la liberté d’expression, d’opinion et, plus largement, le droit de participer à la vie publique et politique, droits indispensables à toute démocratie. Tout ceci constitue un ensemble de manœuvres conduites afin d’empêcher toute alternance au Togo », poursuivent les deux juristes français.

Précisons que cela fait au moins deux mois que l’ancien Premier ministre Agbéyomé a pris le maquis. Il dit craindre pour sa vie.

Godfrey