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Togo - Expropriation des terres : La population de Kpomé en colère

Togo - Societe
« Kpomé n’est pas la seule localité au Togo. Que le gouvernement aille trouver un autre domaine...Nous voulons aussi vivre de nos terres », tels sont les propos de l’un des « sages » de cette localité située dans la préfecture de Zio.
Samedi dernier, les populations de Kpomé ont manifesté leur désaccord face l’expropriation des leurs terres. En effet, le gouvernement veut priver Kpomé de 716 hectares. Une parcelle qui sera octroyée à une partie des habitants d’Atikopé dont les terres sont récupérées dans le cadre d’un projet d’utilité public.

Ceux de Kpomé étant en désaccord avec cette démarche du gouvernement, implorent l’intervention du chef de l’Etat Faure Gnassingbé à se saisir de l’affaire. A les en croire, ils ne sont pas prêts de lâcher prise.

« Ici, nous souffrons trop. C’est la grande partie de notre domaine qui a été expropriée par l’Etat, pour l’extraction du phosphate. Bien que ce soient nos terres, on refuse d’employer la jeunesse dans l’entreprise. Même des œuvres sociales n’existent pas dans notre village. Pas d’écoles, pas d’hôpitaux ni de routes. Kpomé n’a rien. Et dans ce contexte, on veut encore arracher le peu de terres qui nous reste...», a confié Kokouvi Avognon, natif du milieu, également Conseiller municipal de la commune de Zio-1.

A un autre d’ajouter : « La partie qu’ils veulent occuper aujourd’hui est notre seul espoir. Nous n’avons plus de terre ici, à part ces 716 hectares où nous cultivons et vivons. A part ce domaine, c’est les centaines d’hectares de montagnes artificielles crées par la SNPT (Société nouvelle des phosphates du Togo). Un endroit où nous n’avons pas de droit et même nos enfants n’y sont pas acceptés ».

Précisons que les manifestants ont également imploré l’intervention des divinités du village de Kpomé qui ont été missionnées de faire échouer le projet.