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Togo - Prof. Wolou Komi : « Un peuple debout met toujours fin à la dictature »

Togo - Politique
Prof. Wolou Komi du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) suit de près l’évolution de la situation sociopolitique dans la sous-région ouest africaine. Samedi 26 Septembre dernier, lors d’une conférence débat initiée par « Génération d’Impact », une association qui fait dans la promotion des valeurs démocratiques, républicaines et citoyennes, l’opposant togolais est revenu sur la problématique de l’alternance dans certains pays de l’espace CEDEAO, dont le Togo.
Selon l’Universitaire, la problématique de l’alternance dans l’espace sous régional est une évidence. Prof. Komi Wolou note certains pays à l’instar du Sénégal, Niger, Nigéria, Ghana, Bénin, Burkina Faso, comme des Etats où l’espoir d’un Etat de droit est encore permis. Il estime que dans ces pays, la culture d’alternance est déjà ou presqu’établie. Ce qui n’est pas le cas pour le Togo, la Guinée et même la Côte d’Ivoire où la course à plusieurs mandats présidentiels est devenue une vocation.

« J’ai observé que dans la sous-région ouest africaine, on peut distinguer plusieurs catégories ou situations. Il y a des motifs d’espoirs, mais aussi des situations d’inquiétudes. Des motifs d’espoirs, ce sont des pays dans lesquels l’alternance politique semble être aujourd’hui une culture. C’est le cas du Sénégal. Le motif d’espoir se fait aussi remarquer dans des pays qui ont déjà connu l’alternance démocratique, mais nous attendons confirmation aux prochaines élections pour voir si cette culture commence à s’installer.

Mais il y a des pays dans lesquels le motif d’inquiétude est une évidence, c’est à dire qu’il n’y a jamais eu d’alternance politique dans ces pays et je situe le Togo dans cette situation parce que j’ai défini la notion de l’alternance politique comme le fait qu’une nouvelle équipe prenne la place d’une autre, il peut s’agir de la même formation politique ce n’est pas gênant, mais en ce moment l’alternance n’est pas profonde. Si cette équipe a été élue dans les conditions de transparence et d’équité absolue, l’alternance malgré qu’il soit dans une même formation politique ne dérange pas, mais si cette condition n’est pas réunie et bien évidemment on ne peut véritablement parler d’alternance, raison pour laquelle j’ai rangé le Togo dans la catégorie des pays au motif d’inquiétude », a expliqué Prof Komi Wolou.

Pour lui, le blocage de l’avènement de la démocratie dans certains pays de la CEDEAO est souvent lié à la partialité des institutions, à la concentration des moyens de l’Etat entre les mains d’une infime minorité. « L’autre aspect, c’est l’institution militaire qui parfois constitue le pilier donc d’un régime et par rapport à l’actualité, je ne peux pas passer sous silence ces coups d’Etat militaire qui mettent fin au pouvoir démocratiquement et sur cela je dis qu’en réalité le principe voudrait que les militaires restent dans leur coin et qu’ils fassent leur travail », a-t-il indiqué.

Dans ses analyses, l’ex-responsable de la Coalition des 14 partis de l’opposition a surtout insisté sur l’éducation de la population à la culture démocratique comme une obligation fondamentale pour tout homme politique.

A l’entendre, c’est seulement quand le peuple sera mieux éduqué sur ses droits et devoirs qu’il pourra se lever tel un seul homme, comme ce fut le cas au Burkina Faso, pour faire tomber la dictature. « Le peuple debout a toujours mis fin aux pouvoirs et il faudrait que nous aussi nous puissions faire ce travail et qu’on en arrive à une véritable culture démocratique », a conclu l’Universitaire.