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Des milliers de migrants africains rentrent du Yémen, aidés par l'OIM à Djibouti

Afrique - Societe
Plus de 2 000 migrants africains arrivés du Yémen au cours des trois dernières semaines sont aidés par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à Djibouti, dans la Corne de l'Afrique.
Les migrants, originaires d'Éthiopie, de Somalie et d'Érythrée, dont des enfants de huit ans à peine, sont rentrés à Djibouti après n’avoir pas réussi à atteindre le Royaume d'Arabie saoudite en raison des restrictions de déplacement et de la fermeture des frontières dues à la COVID-19, et du danger extrême que représente cet itinéraire migratoire.

Ils sont arrivés affamés, fatigués et nécessitaient une assistance médicale après avoir entrepris le dangereux périple de retour par bateau à travers le golfe d'Aden, puis marché pendant des jours jusqu'à la ville d'Obock à travers le désert de Djibouti où les températures atteignent 40°C.

Beaucoup ont été contraints de payer des passeurs qui les abandonnent souvent dans le désert sans eau ni nourriture. Plusieurs des migrants ont déclaré avoir vu d'autres personnes mourir de déshydratation en chemin.

L'OIM a aidé et soigné des centaines de migrants en cours de route ces derniers mois.

L'OIM à Djibouti et le gouvernement de Djibouti fournissent des soins médicaux d'urgence, de la nourriture, de l'eau, des tentes, un soutien, et mènent des actions de sensibilisation et de prévention dans le cadre de la COVID-19, car les restrictions de mobilité imposées en raison de la COVID-19 ont bloqué des milliers de migrants au Yémen, entraînant des retours massifs à Djibouti, un important pays de transit pour les migrants dans la région.

En outre, 1 239 migrants éthiopiens ont été bloqués pendant des mois à Djibouti, dans l’incapacité d'atteindre le Yémen ou de rentrer chez eux. Un site de quarantaine établi par les autorités avec le soutien de l'OIM et d'autres partenaires a été mis en place pour aider à réduire le risque de propagation de la COVID-19 entre eux et au sein de leurs communautés.

Le Ministère de la santé de Djibouti a fourni des tests de dépistage de la COVID-19 aux migrants en quarantaine. Cette situation est accablante pour un petit pays de moins d'un million d'habitants, qui a moins de ressources économiques et humaines que la plupart des nations de la région.

De l'autre côté de la frontière, en Éthiopie, qui accueille un grand nombre de migrants, on estime que 8 700 personnes ont été accueillies de Djibouti depuis le début de la COVID-19. Le gouvernement éthiopien distribue, entre autres, de la nourriture, de l'eau, du savon, des articles sanitaires, de du linge de lit et des vêtements, à ses ressortissants de retour.

En août, l'OIM a lancé un appel de 84 millions de dollars pour financer son Plan de réponse régional pour les migrants dans la Corne de l'Afrique et au Yémen (RMRP) afin de répondre aux besoins des migrants de retour en Afrique depuis le Yémen, des milliers de personnes touchées en Éthiopie, en Somalie et à Djibouti et des plus de 14 000 personnes actuellement bloquées au Yémen.

« Djibouti est confronté à un défi humanitaire colossal pour un petit pays », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Est et la Corne de l'Afrique, depuis Obock.

« Ce qu'il faut, c'est une réponse unifiée de la communauté internationale, des gouvernements de la région et de nos partenaires dans les pays du Golfe pour résoudre le problème des jeunes hommes et femmes qui risquent leur vie pour atteindre le Golfe à la recherche d'un emploi et d'opportunités. Sinon, nous continuerons à voir ce genre de situations. C'est pourquoi l'appel du Plan de réponse régional pour les migrants de l'OIM, soutenu par 27 autres partenaires humanitaires qui aident les migrants le long de cet itinéraire, est si important ».

L'OIM est préoccupée par le fait que, malgré la COVID-19 et son impact, certains migrants continuent de tenter le périple jusqu'au Yémen, où ils risquent de se retrouver en danger, maltraités et détenus. L'OIM préconise l'accès humanitaire à ceux qui ont besoin d'une aide d’urgence et la reprise des vols de retour humanitaire volontaire pour aider les nombreux migrants qui souhaitent rentrer chez eux.