Togo - Le pont de Malfakassa s’écroule, les usagers en danger
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Togo
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Societe
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Il ne se passe de jour où on ne rebat les oreilles des Togolais sur des pistes aménagées pour le bonheur des populations d’une localité donnée. Mais en réalité, combien de temps durent ces routes qu’on fait de façon approximative ? A l’intérieur du pays, la situation est plus préoccupante qu’on ne le pense.
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Ceux qui empruntent la route Sokodé-Guérin-Kouka peuvent remarquer le grand danger que les populations courent avec le pont de fortune dans le Malfakassa, plus précisément dans le village de Konan, à 15km de la ville de Bassar.
A en croire les populations de Konan, cela fait plusieurs mois que ce pont est dans cet état, mais les autorités togolaises ne semblent s’en inquiéter. Cette infrastructure fait peur. Le pont peut lâcher à tout moment. On a même interdit aux poids lourds d’utiliser ce tronçon, selon nos informations.
Dans la foulée, une entreprise tunisienne a été envoyée dans la localité pour réparer ce pont, mais elle peine à démarrer les travaux proprement dits. Le pont a été fermé pendant deux jours, obligeant les populations à passer par Kara et Kabou pour rejoindre Bassar, mais voilà les résultats de ces tracasseries (voir photos). Les travaux sont aujourd'hui à l'arrête. Pout toute réparation, c’est une grosse planche qu’on a mis sous le pont pour le soutenir et l’empêcher de s’effondrer. Mais c’est une solution très précaire, puisque cette planche peut partir en lambeau à tout moment.
Le pire, c’est que ce pont passe sur une grande rivière dont le courant est très fort. Le jour où une grande pluie s’abat sur ce village, cette rivière risque d’emporter le pont. Du coup, ce village peut être coupé des autres localités et l’acheminement des produits agricoles de Konan vers ses voisins (qui se fait grâce à ce pont) peut connaître un arrêt.
Pour le moment, ce sont des véhicules légers qui passent encore sur le pont. Tout porte à croire qu’on attend que le désastre se produit d’abord avant de réagir. « Nous avons appelé les autorités en vain, concernant le pont. C’est un grand danger pour nous et pour nos enfants, surtout que nous traversons ce pont pour aller dans nos champs », a confié un habitant de Konan.
Ce pont laissé dans ce piteux état et qui constitue un énorme risque pour les populations de la localité, repose le problème de développement dans milieux ruraux devenu une chanson aux lèvres des autorités togolaises. Il faut se rendre à l’intérieur du pays pour constater les chimères qu’on vend aux partenaires en développement.
I.K
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