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Mali - Composition du CNT : ce qu’en pense Aliou Diallo, l’un des favoris de la présidentielle malienne

Mali - Politique
Dans une nouvelle tribune sur les réseaux sociaux, Aliou Diallo s’est prononcé sur la formation du Conseil National de Transition (CNT), censé conduire le Mali vers une nouvelle élection présidentielle en 2022. Cette intervention faite deux semaines après la publication d’un sondage qui le donne favori de ce prochain scrutin.
Deux mois après la formation du nouveau gouvernement de transition, le Mali s’est doté vendredi d’un Conseil National de Transition (CNT), qui sera dirigé par le colonel Malick Diaw, numéro 2 de la junte. Ce nouvel organe législatif compte 121 membres issus des partis politiques, de la société civile, des syndicats et des forces armées. Aussitôt constitué, ce CNT suscite déjà le mécontentement chez certains acteurs politiques, qui dénoncent la nomination de personnalités non candidates et une répartition inégale des sièges.

Mais d’autres leaders estiment qu’il faut voir le verre à moitié plein, afin de poursuivre dans l’union la reconstruction du Mali. C’est le cas d’Aliou Diallo, fondateur d’ADP-Maliba, l’un des plus importants partis au Mali actuellement. Dans une nouvelle tribune sur les réseaux sociaux, le milliardaire a apporté son soutien aux membres du CNT et aux autorités de la Transition pour « la mise en œuvre de réformes politiques et institutionnelles qui permettront au Mali de retrouver le chemin de la paix durable et d'un retour à un Ordre Constitutionnel normal ».

La transition pouvait mieux faire
Pourtant, le 12 novembre dernier, il avait estimé que le nombre de membres et la clé de répartition proposée par les autorités ne répondaient pas suffisamment aux critères de représentativité et d'inclusivité indispensables à la réussite de la mission assignée à cet organe législatif. Selon Aliou Diallo, le CNT doit réunir les principales légitimités du moment, à savoir : la légitimité issue des urnes et territoriale, la légitimité acquise par la rue (M5-RFP) avec l’aide des militaires et la légitimité sociale, traditionnelle, coutumière et religieuse. Il avait ainsi proposé de nommer 290 membres, tout en indiquant ne pas être intéressé par un poste. « Aujourd’hui, il n'y a pas lieu de s’enfermer dans le fétichisme des 121 membres annoncés. Si nous voulons éviter le risque d'une instabilité chronique durant cette Transition, nous devons accepter d'aller à ce compromis dynamique qui devrait satisfaire l'écrasante majorité des acteurs nationaux », avait déclaré le député de Kayes de la 6e législature.

Au coude à coude avec Soumaïla Cissé pour la prochaine présidentielle
En grand républicain et légaliste, Aliou Diallo se satisfait de la mise en place des pouvoirs Exécutif (le gouvernement de transition), judiciaire (nouvelle Cour Constitutionnelle) et législatif (Conseil National de Transition). « Il ne s'agit plus de rentrer dans des polémiques et des débats stériles mais plutôt d'accompagner les autorités de la Transition dans la réussite de leur mission fondamentale : organiser des élections libres et transparentes » dans dix-huit mois, a estimé le leader d’ADP-Maliba. Parmi celles-ci, le scrutin présidentiel, qui aura lieu en 2022. Mais la bataille a déjà commencé entre plusieurs piliers de l’ex-opposition.

D’après un récent sondage du cabinet d’études et de conseils bamakois Statix, effectué entre le 13 au 18 novembre 2020, Soumaïla Cissé (qui a depuis été emporté par le COVID) et Aliou Diallo ont les faveurs des Maliens pour la prochaine présidentielle avec respectivement 26 et 25,5% des intentions de vote au 1er tour, loin devant leurs adversaires.

Forces propositions et appel constant au consensus
Si le député de Kayes est parvenu à réduire l’écart c’est en grande partie grâce au consensus qu’il incarne au Mali. Toujours loin des positions radicales, plus que nuisibles au pays déjà balafré par la crise, Aliou Diallo prône constamment le dialogue et le compromis, sans pour autant se compromettre. Il a ainsi participé au Dialogue national inclusif (DNI), initiative largement boycottée l’opposition à l’époque, alors qu’elle déterminait la vie de la nation malienne.

Aliou Diallo a également rejoint la majorité présidentielle pour la mise en œuvre de la feuille des routes du DNI, mais a dû la quitter précipitamment après la répression sanglante des 10, 11 et 12 juillet 2020. Le président de l’ex groupe parlementaire « Benso » a surtout fait des propositions concrètes pour une sortie de crise au Mali, notamment lors de la révolte de juin. Des solutions reprises par la CEDEAO et plus tard par le CNT. Ce qui lui donne du crédit aux yeux de ses concitoyens.