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Togo - Nathaniel Olympio : « La corruption continue de siphonner considérablement les finances »

Togo - Societe
La corruption est une gangrène qui ronge l’économie togolaise, avec son corollaire que constituent les flux financiers illicites qui dépouillent le Togo de ressources considérables.
Le phénomène était d’une ampleur si ostensible que le chef de l’Etat s’est senti obligé de le dénoncer en 2012 dans un discours resté célèbre « . . . une minorité accapare les richesses du pays ».

Face à l’inefficacité du système judiciaire, incapable d’affronter et de juguler ce fléau, le chef de l’Etat a créé en 2015 la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Haplucia), marquant un certain intérêt à prendre le sujet à bras le corps.

Six ans plus tard, cette institution a montré ses limites en ne produisant pas les résultats attendus. Son principal fait d’arme a été de s’excuser auprès de personnalités mis en cause dans une étude. En effet, l’institution a commandé une étude à l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) qui a fait ressortir que « Ce sont les ministres, les préfets ou les magistrats parmi lesquels 57,2% initient l’acte de corruption ». C’est le rapport de cette étude qui a suscité les excuses.

Lors de son discours de fin d’année, le chef de l’Etat déclare le 31 décembre 2020 « . . . Elle sera également un des outils phares, qui permettra de renforcer les efforts déjà entrepris en vue d’améliorer la gouvernance économique et prévenir les actes de corruption ».

De 2012 à 2021, les lignes de la lutte contre la corruption n’ont pas bougé.

Après l’échec de sa justice puis de l’institution spécialisée qu’il a mise en place, peut-on raisonnablement accorder un crédit à ce nouvel engagement visant à prévenir les actes de corruption ? Est-ce la défaillance des institutions qui est en cause où la gouvernance économique que le chef de l’Etat lui-même entretient ?

Une chose est certaine, la corruption continue de siphonner considérablement les finances du Togo, c’est pourquoi il l’évoque dans son discours. Le chef de l’Etat devra tôt ou tard s’y atteler plus sérieusement.

Gamesu

Nathaniel Olympio

Président du Parti des Togolais