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Partira – Partira pas Que faut-il faire pour que Eyadema accepte de partir en juin 2003?

Lentement mais sûrement l’échéance de 2003, j’allais dire de juin 2003 s’approche à grands pas. Les leaders politiques regroupés au sien de l’Opposition se rongent les ongles en s’accrochant inexorablement à un certain article 59 de la Constitution comme une parole de l’Evangile. En même temps la mouvance présidentielle pose les jalons tendant à faire croire que la loi fondamentale, tout comme le code électoral, va subir de légers amendements avec pour objectif principal de vider l’article 59 de sa substance limitative.

Le Régime met les structures en place pour parvenir à cette modification tant redoutée par l’opposition. Plus les jours s’écoulent plus en est hanté par cette question. Partira? Partira pas? Nul ne saurait répondre. Le chef de l’Etat lui-même ne sait pas la position à adopter le moment venu. Et comme ses adversaires se plaisent à le dire, lui aussi se cache dernière cette fameuse constitution dont on se plaît à violer certains articles au passage. Que faut-il alors faire à Eyadema en 2003? Il faut qu’il parte mais que va-t-il devenir? Quels garanties lui offre-t-on ? Que lui laisse-t-on après plus de 35 ans de gouvernance ? On le chuchote dans les couloirs de l’Administration, dans les méandres de toutes les couches socioprofessionnelles. Eyadema veut partir en 2003 mais il exigerait des garanties. Certes l’homme à peut-être raison si on regarde la triste fin de MOBUTU ou les démêlées judiciaires de PINOCHET ou de HISSEN HABRE du Tchad . Il est normal qu’il protège ses droits civiques aussi si on se rappelle tout ce qui a été débité sur lui lors de la Conférence Nationale Souveraine transformée en un tribunal populaire. Nul n’est au dessus de la loi tenterait-t-on de nous dire mais un chef d’Etat, qu’il soit mauvais ou pas, qu’il traîne des tares ou pas, il demeura le chef et qu’à son départ du pouvoir (par fin de mandat, par retraite ou autre situation) on doit lui garantir certains avantages liés à sa fonction.

Selon des informations en provenance de Nairobi au Kenya et publiées sur le site www.togoforum.com, le Président ARAP MOÏ après 25 ans de règne absolu va aussi rendre le tablier en 2003, les Kenyans lui ont déjà assuré une vie dorée et selon les mêmes sources, il disposerait : d’une maison avec 12 pièces entièrement équipées, d’une piscine, d’un Sauna, d’un court de tennis, de 3 cuisinières, de 2 femmes de ménage, de 3 jardiniers, d’une secrétaire particulière, de 2 autres secrétaires, d’un intendant, de 3 assistantes, de 2 limousines, de 2 véhicules d’escorte, de 2 autres véhicules de service, de 9 gardes du corps. Il bénéficiera en outre de 80% de son salaire et une allocation pour financer ses voyages à l’étranger. Ailleurs en Afrique du Sud, l’ex-Président Nelson MANDELA après qu’il s’est retiré du pouvoir percevait, outre tous les avantages précités, 75% de son salaire. La même source indique que Frédérik CHILUBA avant ses déboires avec la justice percevait une partie de son salaire plus de 62 000 dollars US.

Au Togo, à l’approche de l’échéance 2003 qu’est-ce que la classe politique offre à Eyadema ? Cette question devrait être résolue lors des travaux du CPS qui avait à l’ordre du jour, l’étude et l’adoption du statut d’anciens chefs d’Etat. Ce projet n’a pu être concrétisé avant le coup d’arrêt infligé à l’institution suite à l’incompréhension des uns et des autres. Le jour tant attendu approche! que doit faire la classe politique? Il faut que les autorités en place initient une assise, un cadre de dialogue, j’allais dire un forum avec les partis politiques, les Associations de femmes et de jeunes, les religieux bref la société civile, en vue de définir les avantages à accorder au chef de l’Etat sortant comme nos frères du Kenya, d’Afrique du Sud l’ont fait. Par contre si les Togolais ne taisent pas leur rancœur, s’ils n’enlèvent de leur mémoire les idées de revanche, le départ du chef de l’Etat dans la situation actuelle serait mis à rudes épreuves comme dirait l’autre.

Un forum national s’impose donc en vue de définir un nouveau cadre de vie politique avec la participation effective de toutes les couches socioprofessionnelles, d’offrir au chef de l’Etat de réelles garanties en vue de lui assurer une retraite paisible et en fin parvenir à une vraie réconciliation du peuple avec lui-même. Ce n’est que par-là que nous sauverons notre Togo chéri l’or de l’humanité garantissant des lendemains meilleurs aux générations futures.

Excusez-moi mais c’est ma façon profane de voir la sortie du Togo d'une crise qui n’a que trop durée faisant des victimes inutiles.

Mauric