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L’OPPOSITION TOGOLAISE ENTRE LE GOUVERNEMENT D’UNION, UN GOUVERNEMENT PARALLELE ET

N°3 - SPECIAL COUP D’ETAT – N° 3
 Suite au décès du Gal Eyadèma, suivi du coup d’Etat du 05 février, le règlement de la crise née de ces évènements fut mal posé.
Au regard de la Constitution togolaise, les articles 144 (interdiction de modification en cas de vacance du pouvoir) et 150 (prérogative pour tout citoyen de se rebeller en cas de coup d’Etat) s’opposent à l’organisation d’élection après un coup de force.
Les principes démocratiques, dont l’application est déficiente au Togo, s’opposent aussi à la tenue d’un tel scrutin. Au regard du mythe fondateur de la dictature togolaise, un scrutin anticipé, aux lendemains du coup d’Etat militaire, est irresponsable.
Pourtant, l’opposition, toute tendance confondue, et les forces démocratiques appelleront à la tenue d’un scrutin anticipé dont l’issue était prévue : l’autoproclamation du candidat du régime, qui dans la foulée propose un « gouvernement d’union nationale » dont la bonne fin serait garantie par la Communauté internationale.
L’opposition quant à elle tergiverse entre un ralliement à ce gouvernement, la formation d’un gouvernement parallèle par son président auto proclamé, Mr Akitani, et la lutte armée proposée par les forces démocratiques, des organisations de lutte pour la démocratie autres que les partis.
Le Togo, une nouvelle Côte d’Ivoire à défaut d’avoir été un Madagascar ? L’idée du GUN reste la seule alternative pour la Coalition, peut-être pas pour toute l’opposition… Les forces démocratiques peuvent-elles saisir l’occasion pour créer la césure, et se positionner aussi comme interlocuteurs ?

UN COUP DE FORCE POUR RENVERSER FAURE
L’idée du coup de force reste une alternative mobilisatrice dans la mesure où, elle peut conduire à inaugurer une nouvelle forme de conquête de pouvoir entre l’insurrection populaire, la lutte armée et le coup d’Etat militaire.
Une des conséquences de l’usurpation de la victoire du 24 avril, est le durcissement de la position des forces démocratiques au sein desquelles se dégagent 3 tendances : les partisans de la lutte armée, ceux du soulèvement populaire et les tenants d’une intervention militaire. Certes, il serait utopique de demander à ces tendances de se coaliser pour une unicité d’action. Cependant, les réalités du terrain entraineront une « coordination » indispensable, en tenant compte de l’état de préparation de chaque tendance. Dans tous les cas, cette alternative fait son chemin, et nous ne voyons pas comment elle pourrait être abandonnée, sauf à vouloir se mettre à la disposition d’une formation politique.

UN GOUVERNEMENT PARALLELE DE LA COALITION OU LE NOUVEAU DECOMPTE DE VOIX
L’idée séduisante d’un gouvernement parallèle est la conséquence logique de l’auto proclamation du candidat de la Coalition, Mr Akitani. Mais encore une fois, l’opposition togolaise n’est pas allée au bout de sa logique : former un gouvernement. Les écueils du pays d’accueil et de la carrure des hommes devant animer ce gouvernement, peuvaient être facilement levés. En effet, au Togo, les membres de ce gouvernement deviendraient vite un martyrs. Mais un gouvernement en exil, dans un pays comme la France, fait de cette idée sympathique, une arme politique redoutable : mettre la France devant ses responsabilités, et l’amener à faire infléchir son soutien indéfectible à Faure. Le handicap de cette hypothèse est l’état de santé de Mr Akitani… Qu’adviendrait de cette stratégie si Mr Akitani décède ?
Doit-on la décliner en exigence d’un nouveau décompte des voix ? Cette demande n’a pas de sens pour la raison qu’aux lendemains du 24 avril, un responsable de la Coalition affirmait que certains de leurs représentants sont partis des bureaux avec les PV. Ce seront alors des PV manquants. De plus, depuis l’annonce de cette exigence, le RPT a fait disparaître et falsifier des PV de décompte. Qui devrait de surcroit décompter les voix, ceux qui ont refusé l’envoie d’observateurs ?