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Rentrée scolaire : Toujours les mêmes problèmes chaque année

LIBERTE HEBDO Numéro 119
 Les élèves du 1er, 2e et 3e degré ont repris le chemin de l’école lundi dernier après deux mois de vacances passées à la maison. Chaque année, la demande d’éducation ne cesse de s’accroître. Pour cette rentrée scolaire 2006-2007, ils sont 1 865 600 élèves dans l’enseignement public et privé et 10 502 dans l’enseignement technique à entamer l’année nouvelle. Les parents affectés par la paupérisation avancée de notre pays éprouvent les pires difficultés à s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants, acheter les fournitures et payer autres frais accessoires. Mais à la fin de l’année, le taux de réussite ne répond pas aux efforts consentis par les parents. Les résultats sont en deçà des attentes, catastrophiques.

L’éducation nationale est un service public au premier chef qui revêt une importance capitale. C’est un devoir national pour les autorités de générer les moyens afin de faire instruire la fine fleur du peuple dans les meilleures conditions. Cependant, sur le terrain, le constat est amer. L’école togolaise est malade. Elle manque de tout : infrastructures, personnel, matériels didactiques…
Dans certaines contrées, il y a des établissements scolaires qui datent de l’époque coloniale avec un état de délabrement avancé mais qui n’ont jamais connu des coups de pinceau. Les salles de classe sont hideuses : tables-bancs perclues, murs et charpente peints de toiles d’araignées, tôles trouées, portes et fenêtres inexistantes…

Les enseignants en nombre insuffisant cumulent les arriérés de salaires manquant de tout jusqu’à la craie avec en prime des classes pléthoriques dont certains élèves ne sont pas connus ni interrogés jusqu’à la fin de l’année. Face à la gravité de la situation, les élèves de certains lycées n’ont pas hésité à descendre dans la rue pour exiger des enseignants. En lieu et place des professeurs, c’est des policiers que les autorités leur ont envoyés.

En ce qui concerne les bibliothèques et les laboratoires, n’en parlons pas. C’est le néant. Beaucoup d’établissements n’en ont pas. Les quelques rares bibliothèques qui existent sont clairsemées des livres moyenâgeux rongés d’ailleurs par des termites et des cafards.
Que fait concrètement M. Klassou depuis qu’il est aux affaires ? Rien. Le seul acte qu’il a posé et qui a constitué sa priorité fut la moralisation dans les milieux scolaires. Finis les minijupes Kaki, les pantalons bouffants, les coiffures fantaisistes, les chaussures aux formes gargantuesques… Les véritables problèmes qui minent l’école dans notre pays, il les a occultés.

Face à la démission de l’Etat, ce sont les partenaires au développement, les ONG qui ont pris les problèmes à bras le corps. Mais quand l’ONG " Plan – Togo " qui œuvre et continue d’œuvrer au renforcement des capacités d’accueil du système éducatif et d’amélioration d’encadrement pédagogique a sorti récemment un rapport pour dénoncer certaines facettes de l’enseignement au Togo, M. Klassou est monté au créneau pour sermonner et insulter proprement les responsables de cette ONG comme de vulgaires bandits. Ainsi va la République. Sacré Klassou !
Médard A.