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Présence de Pétchélébia à la CENI: L’UFC réitère ses inquiétudes

LE CANARD N° 118 du 03 novembre 2006
 De tous les membres présents à la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI, le juge Pétchélébia Abalo, président de la Cour d’Appel de Lomé est celui qui suscite le plus de controverses. Non seulement l’homme avait mal géré les élections législatives de 2002 dont il avait la charge, mais en sa qualité de magistrat, il ne devrait pas siéger à la CENI au nom d’un quelconque parti politique, comme il le fait actuellement pour le parti au pouvoir. En affirmant dans sa déclaration relative à la mise en place de la CENI le 30 octobre dernier que « la nomination à la CENI de Abalo Pécthélébia, Président de la cour d’Appel en tant que représentant d’un parti politique, en l’occurrence le RPT, porte gravement atteinte à l’indépendance de la magistrature et interpelle le chef de l’Etat en tant que garant de l’Indépendance de la magistrature conformément à l’article de 115 de la constitution », l’UFC résume en peu de mots les inquiétudes du peuple face à la nouvelle donne politique nationale. Au-delà du fait que les relations entre le RPT et l’UFC ont toujours été conflictuels, où chacun guette les errements de l’autre pour les exploiter à des fins politiciennes, le parti de Gilchrist Olympio pose là un réel problème d’impartialité des magistrats togolais. Et cette présence du président de la cour d’appel à ce niveau de la vie politique nationale traduit cette volonté inavouée du RPT de donner par la main droite pour rapidement reprendre par la main gauche. Le parti au pouvoir qui clame haut et fort sa volonté d’ouvrir le pays au renouveau démocratique ne devrait plus poser des actes de ce genre dont la signification remet en cause ses dires.

Dans certains milieux, on se montre même sceptique face à ces discours bourrés de bonnes intentions du RPT mais qui tardent encore et toujours à connaître un début d’application effective.
Qui plus est, le silence de l’Assemblée Nationale et de la Cour Constitutionnelle sur cette présence de Pétéhélebia à la CENI est interprété par certains comme le cautionnement de cette forfaiture par ces deux institutions. « Il est préoccupant que ni l’Assemblée nationale ni la Cour Constitutionnelle n’aient relevé l’incompatibilité des fonctions de magistrat avec l’exercice de toute fonction publique et de toute activité, conformément aux articles 8 et 9 de la loi organique N°96-11 du 21/08/96 fixant statut des magistrats » avait indiqué le communiqué de l’Union des Forces de Changement qui met en lumière les erreurs de ces deux institutions de la république dont la fidélité au RPT n’est plus à démontrer.

L.R.