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Préfecture de Blitta: Les populations mécontentes du silence de leurs députés

LIBERTE HEBDO N° 136 du 08 novembre 2006
 A l’approche des élections législatives, les populations de la préfecture de Blitta s’interrogent sur le sort qui leur sera réservé. Les candidats leur sont souvent imposés sans autre forme de procès. Et souvent, les candidats ne sont pas issus des autochtones que sont les Agnangan, Adélé, et Kpessi mais des Kabyè qui ont immigré. On susurre que lorsque Faure Gnassingbé allait être candidat dans l’une des circonscriptions de la préfecture, il aurait été proposé par un baron qui avait perdu sa couronne suite au décès du Général Président. Voici ce qu’aurait déclaré ce baron le jour de la présentation de Gnassingbé fils à son électorat : « Son père vous a oubliés. Pour ses excuses, il vous envoie son fils. Collaborez avec lui et tous les problèmes vont être réglés ». Néanmoins, quelqu’un avait eu le courage ce jour-là et avait posé la question suivante : « Nous ne connaissons pas Faure. Il n’est pas né dans notre préfecture. Comment il peut connaître nos problèmes ? ». Et la réponse du baron était la même : « C’est son père qui vous l’a envoyé. Il va connaître vos problèmes et il va vous trouver des solutions ».

Pour les élections, ce sont certains fils militaires du milieu qui l’auraient aidé dans sa campagne. « Depuis qu’il a été élu, nous ne l’avons plus vu dans notre préfecture. Il ne nous a rien fait ; même pas une école. Quand il est devenu président, aucun autochtone de Blitta n’a été nommé ministre alors que certaines préfectures en comptent jusqu’à deux ou trois », nous a confié un étudiant originaire de la préfecture.

Actuellement, à Blitta, la tension est perceptible depuis que la nouvelle de la candidature de certaines personnalités proches du RPT non originaires de la région est tombée. Pour les populations, les temps ont changé et tous les candidats doivent être originaires et vivant dans le milieu.

Nous vous proposerons dans notre prochain numéro un entretien avec un fils du milieu pour vous permettre de vous faire une idée de ce qui se passe réellement dans cette préfecture considérée à tort comme un « no man’s land ».

Ekoué Pierre