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Législatives du 24 juin 2007 : Le pouvoir cherche à se passer de l’assistance financière de l’UE

LIBERTE HEBDO N° 143 du 29 novembre 2006
 Le Ministre de la Coopération et du Nepad à qui on connaît un zèle des Gnassingbé et du RPT inégalable s’est une fois de plus produit sur le plateau de TV7. C’était à la faveur de son émission dominicale 7 sur 7. Ses propos n’ont pas manqué de réactiver en beaucoup de Togolais des inquiétudes sur la transparence et la crédibilité des législatives du 24 juin prochain.

Dans de nombreux articles précédents, nous tirions sur la lenteur manifeste qui caractérise la mise en branle du processus électoral, surtout nous relevions des inquiétudes sur le retard accusé par le pouvoir dans l’envoi de le requête d’assistance matérielle, financière et autres à l’Union Européenne et redoutions la réédition du scénario d’avril 2005 où la pouvoir avait tout manigancé pour éviter l’implication matérielle et financière de l’UE dans l’organisation de la présidentielle dont la suite est encore vivace dans les mémoires. Et bien, ces craintes sont toujours d’actualité eu égard aux déclarations de Gilbert Bawara. " Concernant la requête de financement à envoyer à l’UE, nous , nous avons estimé, en hommes responsables qu’il faut laisser le temps à la CENI d’abord d’évaluer ses besoins…L’Etat s’est déjà engagé à prendre en charge le financement de certains volets du processus électoral. L’Etat togolais nous dira de combien il dispose à mettre à la disposition de la CENI et les besoins manquants, et nous allons formuler la requête à l’Union Européenne ".

C’est manifeste que le pouvoir cherche à entraver le processus électoral car il a pressé la CENI à fixer précipitamment la date du scrutin au 24 juin 2007 sans qu’elle ait au préalable évalué ses besoins comme le dit si bien le Ministre. Pourquoi l’UE est-elle prête à mettre la main à la poche mais l’Etat togolais ne s’exécute-t-il pas ? Quand on nous ressasse que l’Etat est capable de financer certains volets du processus et que le soutien financier de l’UE n’est pas indispensable, on a de sérieuses craintes. La suite qu’a eue l’organisation en solo par l’Etat de la présidentielle d’avril 2005 est encore vivace dans les mémoires. Lorsqu’on entend dire " même s’il fallait organiser ce vote de manière rudimentaire, il faut qu’on le fasse. Réalisons la démocratie à la taille de nos moyens ", il y a des raisons de s’attendre à un scrutin bâclé.
TINO Kossi