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Le Comité de l’ONU contre la torture exige la fermeture de la prison civile de Lomé

Togo - Justice
« L’enfer, c’est la prison civile de Lomé », présentait il y a quelques années, notre confrère Zeus Aziadouvou, à l’époque Directeur de publication du quotidien Liberté. Aujourd’hui, le temps semble donner raison à ce journaliste qui, après publication de ce document, a fait l’objet d’un harcèlement de la part des autorités judiciaires. La prison civile de Lomé revient au-devant de la scène, avec les conditions sanitaires exécrables, au point où le Comité de l’ONU contre la torture demande sa fermeture.
En effet, le Togo était devant ce comité la semaine dernière à Genève. Le ministre togolais en charge des Droits de l’Homme, Christian Trimua a présenté la situation des droits de l’homme au Togo. Une présentation minutieusement suivie par le comité qui, quelques jours après, commence par rendre publiques ses recommandations à l’endroit du Togo.

« On a pu constater au Togo que la condition des détenus est particulièrement inquiétante. L’état de la prison civile de Lomé, c’est impossible, même pour des raisons de sécurité entre détenus de laisser ce bâtiment tel quel et de continuer à accueillir des détenus dans cet établissement », a confié Sébastien Touze, expert du Comité contre la torture des Nations Unies, rapporteur pour le Togo à notre confrère Africardv à Genève.

Par conséquence, le Comité de l’ONU contre la torture recommande au Togo de « fermer définitivement et sans délai la prison de Lomé, et concevoir un plan général sur la situation des établissements pénitentiaires au Togo ». Et ce comité donne un an aux autorités togolaises pour se conformer à cette recommandation.

Par ailleurs, le comité s’est aussi penché sur le cas des détentions au Service de Recherche et d’investigation (SRI), devenu aujourd’hui Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC). « Le Comité est particulièrement préoccupé par les allégations de torture et de mauvais traitements au sein des geôles du Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC), notamment contre des personnes arrêtées suite à leur participation à des manifestations, ou à leur soutien aux revendications de l’opposition », recommande le comité.

Des instructions, exige-t-il, doivent être données par les autorités togolaises aux responsables des forces de sécurité et de l’ordre ainsi aux agents de ce service, pour éviter des actes de torture sur les personnes arrêtées. Dans le cas contraire, les auteurs de ces actes seront poursuivis.

Pour le Comité de l’ONU contre la torture, les conditions dans les lieux de détention au Togo sont « assimilables à des mauvais traitements dans la majorité des établissements du pays ».


I.K